RDC: le CERJI sensibilise sur la participation et les droits des peuples autochtones

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Depuis un certain temps en République du Congo, les acteurs politiques et les forces vives du pays commencent à parler d’une seule langue au sujet des massacres commis à l’Est du pays par les groupes armés envers la population en générale et les peuples autochtones en particulier. Ces faits se trouvent aussi dans le  rapport Mapping publié par les services des Nations-Unies. c’est ainsi que ce mardi 23 novembre 2021, le centre d’Echanges pour des Réformes Juridiques et Institutionnelles, (CERJI) dirigée par Me Charles Mushizi, a lancé une journée des réflexions sur la justice transitionnelle afin de voir quel type de réparations octroyées aux peuples autochtones victimes des crimes internationaux, des violations graves des droits humains et du droit international humanitaire ?

«La destruction de leur logis naturel, la privation des terres, les actes de violences y compris sexuelles, les assassinats et tueries, la privation du droit à la scolarisation et à l’occupation des fonctions au sein de l’administration publique, etc. sont parmi les violations graves des droits humains dont ils sont continuellement victimes, notamment dans la province du Tanganyika », a circoncis le contexte Me Charles Mushizi coordonnateur de Cerji.

Cette journée de réflexion a tourné autour des thèmes suivants : Les droits des peuples autochtones au regard des instruments des Nations Unies et des lois congolaises ; la participation des peuples autochtones à la pratique de la justice transitionnelle face aux défis liés à leur intégration culturelle, socioéconomique et politique; la participation des peuples autochtones à la pratique de la justice transitionnelle face aux défis liés à leur droit à la vérité, à leur droit à la justice ainsi qu’à leur droit à la réparation juste et équitable (réparations économiques, restitution des terres et des forêts, réparations spécifiques aux femmes)

L’objectif de cette journée de réflexion est d’enrichir l’analyse contextuelle des crimes et violations dont ils sont généralement victimes, notamment sur les plans politique, social, économique et culturel; d’amorcer les possibles mécanismes de réparations pouvant compenser à suffisance les préjudices subséquents aux crimes dont ils ont été victimes ou dont ils continuent à être victimes.

Cependant, les organisateurs notent qu’une fois appliqué la justice dans toute pratique de la justice transitionnelle, les peuples autochtones auront droit comme toutes les autres victimes, à la vérité, à la justice, aux réparations et aux garanties de non-répétition. Ainsi donc un groupe de travail a été mis sur pied pour accompagner  le plaidoyer des peuples autochtones.

Il faut signaler que quelques membres du gouvernement, ambassadeurs  et agences du système de Nations-Unies ont pris part à cette journée de réflexion.

Olivier Masini

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