Kinshasa : hausse de prix des transports en commun à la veille des festivités de fin d’année

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A la veille des festivités de fin d’année, le transport en commun dans la ville province de Kinshasa devient de plus en plus difficile. Ceci se justifie par l’augmentation de prix de la course qui a galopé. Les chauffeurs font de demi-terrain et fixent le prix de transport des différents itinéraires de la ville de Kinshasa selon leur volonté ou leur humeur. Cela sous la barde impuissante des agents de l’ordre, bafouant ainsi la tarification établie par l’autorité de la ville province de Kinshasa.

La rédaction de Tsieleka.com a posé la question au ministère de transport provincial ville de Kinshasa pour vérifier si l’autorité urbaine a augmenté le prix de transport en commun à Kinshasa en publiant une autre grille tarifaire ? « L’autorité urbaine n’a pas encore arrêté une nouvelle grille tarifaire portant fixation de prix de transport en commun pour la ville de  Kinshasa », a-t-il souligné un agent du ministère de transport provincial de Kinshasa qui a requis l’anonymat.

A titre illustratif, si le matin le trajet cité verte/Rond-point Ngaba coûte 500 FC, le soir il  passe de 500 FC à  1000 FC. Par contre, le trajet UPN-Zando, le coût de transport se situe à 1500 ou 2000 FC, contre 1000 FC fixé par l’Etat. Pour la même trajectoire, le soir le prix est fixé à 2500 FC et ou plus. Le tronçon compris entre Rond-Ngaba/Victoire, le transport est passé de 500 FC à 1000 FC sans la moindre explication, c’est à prendre ou à laisser.

Pour ce qui est du tronçon compris entre Kintambo magasin-UPN, les kinois sont obligés de payer  1000 FC ou 1500 FC.  Et Pascal (commune de Masina)-Boulevard du 30 juin (Gombe), le prix de transport est passé de 1000 FC à 2000 FC. Ceux qui prennent la moto dépensent entre 3000 FC à 5000 FC pour la même course.

«Les congolais nous sommes naïfs. Pourquoi payer un prix de transport dont l’autorité urbaine n’a pas fixé le prix », s’interrogent les passagers. Par contre Ismaël Kinwadi, un passager, fustige le désintéressement des autorités à réglementer le secteur de transport et en 2023, dit-il ils viendront vers la population avec un discours démagogique. « La population souffre, on ne le voit pas et nous sommes abandonnés à notre triste sort. Pire encore lorsqu’on utilise le taxi-moto, ce dernier demande trop cher et cela la distance de votre itinéraire, le prix est fixé selon le vouloir de motocycliste et à discuter, a lâché un autre utilisateur de transport en commun », a-t-il poursuivi.  

Conscient de la souffrance de la population, les chauffeurs pointent du doigt le gouvernement congolais. Ils justifient la hausse par le mauvais état des routes malgré les taxes collectées par les différents services publics. « Ajoutez à cela les embouteillages observés ici et là, c’est pourquoi nous augmentons le prix de transport et le demi-terrain s’invite, l’essentiel pour nous c’est de maximiser le versement de propriétaire de véhicule », racontent-ils.

Il reste aux autorités de la ville de faire le suivi et sanctionner conséquemment le contrevenant.   

Olivier Masini

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