RDC: les députés nationaux exigent le dénouement du conflit qui oppose les exploitants miniers artisanaux et KCC SA

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Le vice-ministre des Mines, Godard Motemona s’est entretenu avec le caucus des députés nationaux de la province de Lualaba, sur la situation de désaccord qui existe entre les exploitants miniers artisanaux et certains titulaires des droits miniers de cette contrée. Selon le rapporteur du groupe de ces élus, Albert Tshilemb, le soulèvement des exploitants miniers artisanaux fait suite au déguerpissement dont ils ont été victimes sur le site de Kamoto copper company (KCC SA).

« Nous sommes venus nous enquérir des dispositions prises par le ministère des Mines pour ramener le calme entre les protagonistes. C’est une situation de crise qui sévit dans les installations de la société Kamoto copper company (KCC SA) », a souligné le député national Albert Tshilemb, qui souhaite qu’une solution soit trouvée pour ramener la paix et sécuriser les investisseurs qui nous amènent les emplois, et qui contribuent au budget de l’État.

Les hôtes du vice-ministre ont fait voir qu’en plus de l’exploitation industrielle qui est faite par les sociétés minières, il y a près de 20% de minerais qui proviennent de l’exploitation artisanale. Pour se faire, ils ont proposé qu’il soit attribué aux exploitants miniers artisanaux, des sites, des ZEA où ils peuvent travailler tranquillement, de sorte à éviter des situations de nature à décourager les investisseurs qui ont choisi la province du Lualaba.

En guise de réponse aux préoccupations soulevées par les élus nationaux de la province du Lualaba, Godard Motemona a affirmé que le ministère est déjà à pied d’œuvre pour apporter des solutions idoines à cette situation de crise. Une correspondance a été adressée au vice-Premier ministre chargé de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, ainsi qu’au ministre de la Défense nationale et anciens combattants, dans l’optique de ramener la paix sociale entre les deux parties, ajouté le vice-ministre des Mines.

Les tensions qui opposent les exploitants industriels et artisanaux dans le Haut-Katanga et le Lualaba sont en partie de nature économique. Les mineurs artisanaux et d’autres résidents du centre minier se disent frustrés du manque de perspectives qu’offre l’exploitation industrielle, que ce soit en termes d’emplois, d’investissements destinés à développer des projets communautaires ou de relations commerciales avec les marchands locaux. 

La nouvelle loi sur l’exploitation minière promulguée en 2018 peine à être appliquée dans toute son intégralité. Pourtant elle est censée contribuer à apaiser certaines tensions. Cette loi oblige les sociétés minières industrielles à dépenser une partie de leurs revenus pour financer des projets communautaires et les autorise à sous-traiter des activités à des coopératives minières artisanales. 

Tsieleka.com

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