Dans un rapport publié ce lundi 8 mai 2023, le Centre de Recherches en finances publiques et développement local (Crefdl) constate que les recettes probables attendues à fin décembre de l’exercice 2023 pourraient se situer autour de 10,2 milliards $ au regard des statistiques enregistrées au premier trimestre 2023 au lieu de 16 milliards USD telles que projetées par le gouvernement de la RDC.
“La Loi des finances, exercice 2023 n’est ni sincère ni crédible. Les administrations financières qui sont censées travailler pour maximiser les recettes, ne sont malheureusement pas performantes. Près de 4,8 milliards $ de dépenses pourront connaître un non-paiement à la fin de l’exercice budgétaire en cours”, affirme Crefdl.
Au cours de l’exercice budgétaire, CREFDL note par ailleurs que faute des recettes, le déficit budgétaire va se creuser davantage. “Au premier trimestre, le ministère des Finances a emprunté sur le marché intérieur 225 millions $ contre les prévisions de la période de 38,5 millions $, soit un taux de réalisation de 584,9%. Objectif, financer les déficits budgétaires et il prévoit encore 280 millions $ entre avril-juin 2023. Pourtant, la Loi des finances prévoit un montant de 314 milliards CDF (155,3 millions $) à emprunter sur le marché financier intérieur dans le cadre des obligations de bon du Trésor. Ceci dégage un dépassement annuel de 70 millions $ constaté à fin mars par rapport aux prévisions”, révèle-il.
Fin mars, un déficit de 1,4 milliards $ entre les recettes mobilisées et les prévisions linéaires a été enregistré au premier trimestre 2023. « La situation pourrait s’empirer davantage d’ici juin, car l’échéance fiscale du 30 Avril a été une catastrophe », prévient l’ONG.
Pour éviter que la situation devienne intenable, CREFDL recommande au Gouvernement l’élaboration d’un collectif budgétaire pour réduire à la baisse les prévisions des dépenses de 2023 à hauteur de 30%.
