RDC/covid-19 : risque de licenciement massif dans le secteur privé (étude Fec)

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La fédération des entreprises du Congo (FEC) a publié une étude menée conjointement avec Elan RDC  intitulé “Impact de la covid-19 : itération de l’enquête n°8”. Cette étude, qui couvre la période de Juillet 2020 à Février 2021, a pour objectif d’analyser les effets négatifs causés dans le secteur des entreprises privées en RDC depuis l’apparition de la pandémie de coronavirus.  

Le choc économique immédiat provoqué par la pandémie de covid-19 est difficile à sous-estimer, révèle l’étude.

“Lors de la première édition de l’enquête en juillet 2020, 94% des entreprises ont déclaré que leurs revenus avaient chuté depuis les niveaux pré-pandémique et plus de 95% ont déclaré que cette baisse était entièrement ou partiellement due à la covid-19”, peut-on lire l’étude publiée par la FEC, dont copie est parvenue à la rédaction de Tsieleka.com.

Bien que la diminution du nombre de cas au cours du second semestre 2020 et la levée des mesures de confinement et de circulation, a semblé améliorer l’environnement des entreprises, “59 % des entreprises avaient encore signalé une baisse de leur chiffre d’affaires par rapport aux niveaux pré-pandémiques, suite à la deuxième vague de covid-19 au mois de novembre 2020”, poursuit la même étude.

Pas de financement de l’Etat

Dans l’ensemble, 76 % des chefs d’entreprise interrogés ont déclaré que leur entreprise était confrontée à un problème de chaîne d’approvisionnement, le pourcentage le plus élevé enregistré par l’enquête depuis septembre 2020.

Les entreprises congolaises sont en difficulté. “Cette perturbation aura probablement un effet sur les revenus, car les entreprises qui produisent moins en raison de problèmes d’approvisionnement ont moins à vendre, ce qui suggère que l’impact de la deuxième vague ne s’est pas encore pleinement concrétisé », préviennent les enquêteurs.

La Fec révèle par ailleurs que, depuis le début de la pandémie, la plupart des entreprises ont fait face aux défis posés sans soutien direct du gouvernement. Les dispositions générales prises au début de la crise, comme la suspension de la TVA et d’autres taxes professionnelles entre avril et juillet 2020 ont été utiles; mais de courte durée. “Depuis lors, les entreprises ont pour la plupart, fait face à la crise seules”. 

Suite à l’absence du soutien du gouvernement, le gouvernement et les donateurs doivent prendre en compte l’impact de ces perturbations sur l’emploi. L’impact sur les communautés pourrait être important, rappelle la Fec dans les colonnes de son étude. 

Olivier Masini 

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