RDC: l’exploitation des blocs pétroliers en vente pourrait remettre en cause l’accord signé avec le CAFI (Greenpeace)

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Le gouvernement de la République démocratique du Congo a annoncé sa  volonté de lancer les appels d’offres sur des blocs pétroliers ouverts à l’exploration dans les différents bassins sédimentaires. Cependant, l’exploitation de certains de ces blocs va perturber certains des plus importants puits de carbone du monde et pourrait mettre en péril un accord de préservation des forêts d’une valeur de 500 millions de dollars affirme Greenpeace.

Certains de ces blocs, dont on estime qu’ils contiennent 16 milliards de barils de pétrole brut, chevauchent les plus grandes tourbières tropicales qui couvrent 145 000 kilomètres carrés (56 000 miles carrés) et stockent environ 30 milliards de tonnes de carbone, soit l’équivalent d’environ 82 % des émissions annuelles de dioxyde de carbone dans le monde. Les « puits de carbone » contribuent à atténuer les émissions de gaz à effet de serre provenant de la combustion de combustibles fossiles et d’autres activités.

La protection des zones humides et de la forêt tropicale humide du bassin du Congo a fait l’objet de l’un des accords les plus marquants de la conférence sur le climat COP26 de l’année dernière à Glasgow. Dans le cadre du pacte conclu avec l’Initiative pour la forêt d’Afrique centrale, le Congo recevra les fonds sur cinq ans, à condition qu’il respecte les étapes convenues.

« Cet engagement sous forme de lettre d’intention commencera par une analyse complète de la mesure dans laquelle les titres miniers, pétroliers et gaziers chevauchent ou ont un impact sur les zones protégées, les forêts de grande valeur et les tourbières« , a déclaré CAFI.

Avant d’ajouter que les donateurs travaillent en étroite collaboration avec le gouvernement de la RDC pour s’assurer que les engagements décrits dans la lettre d’intention sont respectés.

Dans le cadre de l’accord conclu avec le partenariat, le Congo s’est engagé à placer 30 % de sa superficie sous statut de protection et à restaurer 8 millions d’hectares (19,8 millions d’acres) de terres et de forêts dégradées. Le pays riche en minerais mettra également un terme à l’extraction minière et d’hydrocarbures dans les zones protégées si elle entraîne la déforestation, selon la lettre d’intention. Le bassin du Congo est la deuxième plus grande forêt tropicale du monde, après l’Amazonie.

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