Ivanhoé Mines affirme que son complexe cuprifère de Kamoa-Kakula, en République démocratique du Congo, a atteint un « tournant majeur » à la suite d’une augmentation considérable de l’énergie hydroélectrique importée au cours des dernières semaines, ce qui a permis la mise en service de sa nouvelle fonderie sur place.
Selon la société minière basée à Vancouver, la quantité d’énergie hydroélectrique importée à Kamoa a augmenté de 40 % – soit 20 mégawatts (MW) – pour atteindre 70 MW à la mi-mars, et devrait encore augmenter pour atteindre 100 MW au cours des dernières semaines.
Kamoa utilise 50 MW d’hydroélectricité produite dans le pays et 50 MW d’importations pour alimenter l’exploitation en trois phases, qui nécessite 130 à 140 MW pour fonctionner. Le reste de l’électricité nécessaire est produit sur place.
L’augmentation de l’énergie hydroélectrique importée a permis à Ivanhoe de commencer la mise en service de sa fonderie de cuivre à fusion directe. Le processus de chauffage initial devrait commencer le mois prochain. La société a pour objectif de produire des anodes de cuivre à 99,7 % en juillet 2025, puis d’atteindre une capacité de 80 % d’ici la fin de l’année.
La nouvelle usine, d’une capacité de 500 000 tonnes par an, permettrait de « réduire considérablement » les coûts en espèces de la société en raison d’une diminution de plus de 50 % des coûts de transport, a déclaré le fondateur d’Ivanhoe, Robert Friedland, dans un communiqué de presse. Une fois mise en service, la fonderie devrait contenir environ 17 000 tonnes de cuivre dans son circuit.
« Nous sommes ravis que les difficultés de croissance de Kamoa-Kakula, qui ont entraîné des problèmes d’alimentation électrique, soient derrière nous suite à nos efforts fructueux pour obtenir de l’hydroélectricité importée supplémentaire … avec plus d’énergie hydroélectrique importée du Southern Africa Power Pool qui arrivera très bientôt », a ajouté Friedland.
Résultats de production du premier trimestre
L’augmentation de l’énergie hydroélectrique à Kamoa a coïncidé avec une production record au cours des deux dernières semaines de mars, à un taux annualisé de 630 000 tonnes, supérieur aux prévisions de la société pour 2025. Pour l’ensemble du trimestre, la production de cuivre de Kamoa a atteint un niveau record de 133 120 tonnes, soit un taux de production annualisé de 550 000 tonnes par an.
Selon Ivanhoe, cette performance a été soutenue par des initiatives mises en œuvre plus tôt au cours du trimestre, qui ont permis au concentrateur de la phase 3 d’être alimenté de façon constante à des taux plus élevés que ceux prévus à l’origine. Les concentrateurs des phases 1 et 2 ont également affiché une performance supérieure au cours du trimestre, bien que les opérations aient été entravées par des arrêts de maintenance au cours de la première moitié du mois de mars.
Compte tenu de ces résultats, la société a maintenu les prévisions de production annuelle de Kamoa de 520 000 à 580 000 tonnes de cuivre.
Par ailleurs, la mine de zinc de Kipushi, également en RDC, a produit un record de 42 736 tonnes de zinc au cours du premier trimestre, après avoir atteint sa capacité nominale en février. Pour Kipushi, Ivanhoé maintient également ses prévisions de production annuelle de 180 000 à 240 000 tonnes de zinc.
Ivanhoé Mines a gagné 6,9 % à 10,98 $CAN l’unité à Toronto, à la suite des résultats de production du premier trimestre. La hausse de l’action contraste avec la performance de nombreuses autres grandes sociétés minières de cuivre pendant la déroute du marché. À midi (HE), sa capitalisation boursière s’élevait à 14,9 milliards de dollars canadiens (10,5 milliards de dollars).
