RDC: La recherche scientifique franchit le cap des 3 % du budget national

0
377

Le Palais du Peuple a vibré ce lundi à l’ouverture du Forum du Génie Scientifique Congolais, troisième édition d’un rendez-vous désormais incontournable pour la science et l’innovation en République Démocratique du Congo.


Placée sous le haut patronage du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, la cérémonie a été présidée par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, porteuse d’un message mobilisateur :

« Vous êtes les acteurs de l’émergence, où la science n’est pas un luxe mais une condition de survie et de prospérité ».

Un engagement budgétaire sans précédent

Le signal fort de cette édition 2025 réside dans l’annonce officielle : l’allocation budgétaire dédiée à la recherche scientifique dépasse désormais 3 % du budget national, contre moins de 1 % il y a encore deux ans.
Cette progression, inscrite dans le Programme d’Actions 2024-2028, représente un tournant historique pour le financement de la science en RDC. L’objectif : redynamiser les centres de recherche, moderniser les équipements, attirer les talents, et diffuser des modèles techniques de production plus performants dans des secteurs clés tels que l’agriculture, l’énergie, la santé et la gestion des ressources naturelles.

Pour de nombreux observateurs, cette hausse budgétaire n’est pas qu’un chiffre : c’est un signal politique fort qui pourrait repositionner la RDC comme acteur scientifique crédible sur le continent africain.

Mettre les talents congolais au cœur du développement

En citant les ingénieurs, biologistes et entrepreneurs innovant dans les énergies renouvelables, la biodiversité et la santé publique, la Première ministre a insisté sur la valorisation des talents nationaux à travers des partenariats public-privé et une meilleure protection de la propriété intellectuelle.


Selon elle, ces mesures permettront non seulement de retenir les cerveaux congolais, mais aussi de transformer la recherche en moteur économique, créateur d’emplois et générateur de solutions adaptées aux réalités locales.

Un forum vitrine et accélérateur d’initiatives

En citant les ingénieurs, biologistes et entrepreneurs innovant dans les énergies renouvelables, la biodiversité et la santé publique, la Première ministre a insisté sur la valorisation des talents nationaux à travers des partenariats public-privé et une meilleure protection de la propriété intellectuelle.


Selon elle, ces mesures permettront non seulement de retenir les cerveaux congolais, mais aussi de transformer la recherche en moteur économique, créateur d’emplois et générateur de solutions adaptées aux réalités locales.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                    

Le ministre sortant de la Recherche scientifique, Gilbert Kabamba, a rappelé que le FGSC joue désormais un rôle de catalyseur d’initiatives concrètes, avec 64 projets d’innovation déjà mis en avant. Ces projets couvrent aussi bien des prototypes technologiques que des découvertes en sciences appliquées.

Après l’ouverture officielle, Judith Suminwa a visité les stands d’exposition, échangeant directement avec les chercheurs et inventeurs. Des drones de surveillance agricole aux innovations médicales, les démonstrations ont illustré la vitalité et la diversité du génie scientifique congolais.

Science et technologie, leviers de souveraineté

Le FGSC 2025 ne se veut pas seulement un événement de prestige, mais un espace stratégique de réflexion et de réseautage. L’enjeu est clair : inscrire durablement la science et la technologie au cœur des politiques publiques, afin de réduire la dépendance aux importations et de renforcer la souveraineté économique.

Avec un budget scientifique enfin à la hauteur des ambitions nationales, le Congo envoie un message clair : l’avenir passera par la connaissance, l’innovation et l’audace.

Olivier Masini

Article précédentGénie scientifique congolais : l’innovation au service de l’économie nationale
Article suivantAccord minier RDC–États-Unis: entre opportunités économiques et inquiétudes sur les droits humains

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici