RDC : la CENI ouvre le dépôt des candidatures  malgré des défis persistants

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La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a annoncé, ce mercredi 13 août 2025, le démarrage officiel du dépôt des candidatures pour les élections locales en République Démocratique du Congo. Les scrutins concernent les maires, bourgmestres et conseillers urbains et marquent une étape cruciale dans la consolidation de la décentralisation.

Dès le 15 août 2025, les Bureaux de Réception et de Traitement des Candidatures (BRTC) seront progressivement opérationnels à travers le pays. Leur ouverture dépend toutefois de la disponibilité des moyens logistiques, un défi récurrent dans l’organisation électorale congolaise.

Un processus attendu depuis 2023

Initialement prévues pour 2023, ces élections locales avaient été reportées à plusieurs reprises, alimentant les critiques sur le retard de la mise en place des autorités locales élues. Les enjeux sont majeurs : renforcer la gouvernance de proximité, impliquer davantage les citoyens dans la gestion des affaires publiques et donner corps à la décentralisation prévue par la Constitution.

Pourtant, un problème persiste : de nombreux conseillers communaux élus lors des scrutins précédents se plaignent de salaires irréguliers, voire inexistants, minant la motivation et l’efficacité de ces organes locaux.

Dans son communiqué, la CENI assure vouloir respecter le calendrier électoral et appelle les partis politiques, candidats indépendants et organisations citoyennes à se mobiliser. L’institution insiste sur la nécessité d’une participation massive afin de garantir la légitimité et la transparence du processus.

« Ces élections sont un moment clé pour rapprocher les institutions des citoyens et renforcer la gouvernance locale », a rappelé un responsable de la CENI.

Un test pour la démocratie locale

Ces élections locales sont perçues comme un test pour l’ensemble du système électoral congolais. Elles devraient permettre de mesurer la capacité des autorités à organiser des scrutins inclusifs et transparents, tout en assurant la viabilité financière des nouvelles administrations locales.

En dépit des obstacles logistiques et budgétaires, la tenue effective de ces élections représenterait un signal fort en faveur de la démocratie participative en RDC. Les regards restent désormais tournés vers la CENI, qui doit prouver qu’elle peut concilier organisation rigoureuse et respect des délais.

Olivier Masini 

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