RDC-Tufaulu pamoja 2: jeunes et femmes outillés en planification, plaidoyer et communication pour accéder aux poste de décision

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Pour renforcer la voix des jeunes et des femmes dans les espaces de décision, le Catholic Agency for Overseas Development (CAFOD) a organisé, du 13 au 15 octobre à Kinshasa, un atelier de planification, de plaidoyer et de communication avec ses partenaires : le Mouvement Rien Sans les Femmes, la Commission Épiscopale Justice et Paix (CEPJ), et l’Union des Jeunes Congolais pour le Changement (UJCC). Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet Tufaulu Pamoja 2, financé par l’ambassade de Suède à travers CAFOD.

Pendant trois jours, les participants ont réfléchi sur des stratégies communes pour promouvoir une participation effective des jeunes et des femmes dans les instances décisionnelles et les mécanismes de paix en République Démocratique du Congo.

Selon Patrick Kabata, chef de projet à l’UJCC, « ces trois jours d’atelier ont permis d’élaborer des outils concrets de plaidoyer et de communication capables d’influencer positivement les politiques publiques en faveur des jeunes et des femmes ».

L’atelier a abouti à la création de deux instruments clés : un plan de plaidoyer et un plan de communication stratégique, destinés à renforcer la visibilité et l’impact des actions de promotion du leadership féminin et juvénile.

Pour Isabelle Ntumba, du Mouvement Rien Sans les Femmes, « nous avons revu les notions fondamentales du plaidoyer afin d’élaborer des outils adaptés à la réalité congolaise, surtout pour encourager la présence des femmes et des jeunes dans les comités provinciaux et locaux de sécurité de Kinshasa. »

Cette démarche s’appuie sur plusieurs instruments juridiques nationaux et internationaux. En RDC, l’article 14 de la Constitution garantit la promotion équitable des femmes dans toutes les sphères de la vie nationale. De plus, la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies consacre le rôle des femmes dans la prévention et la résolution des conflits, tandis que la Résolution 2250 souligne la contribution essentielle des jeunes à la consolidation de la paix.

Pour Michel Mbambula Kelema, de l’ONG Action pour la Promotion de la Santé Mère et Enfant (APSME), l’enjeu est clair : « L’Afrique a une population majoritairement jeune. Ignorer leur potentiel dans la prise de décision, c’est compromettre le développement et la paix durable. »

Le projet Tufaulu Pamoja 2 ambitionne ainsi de créer un environnement inclusif où les femmes et les jeunes participent activement à la gouvernance locale et nationale. En renforçant la planification, le plaidoyer et la communication autour de leur participation, cette initiative offre un espoir tangible pour une gouvernance plus équitable, inclusive et durable en République Démocratique du Congo. 

CAFOD a salué l’engagement des participants tout au long de ces trois jours de travail intensif et restons déterminés tous à poursuivre nos efforts pour transformer la participation des jeunes et des femmes dans les instances décisionnelles.

Olivier Masini 

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