RDC: Le Ministre Guillaume Ngefa brise le silence sur un vaste réseau de fraude minière

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Un tournant majeur vient de s’opérer dans la lutte contre la fraude minière en République démocratique du Congo. Le Ministre d’État, Garde des Sceaux et Ministre de la Justice, Guillaume Ngefa, a rendu public un dossier explosif qui met en lumière un réseau structuré de prédation des ressources minières dans la province du Lualaba.


Une annonce rare, frontale, qui marque la fin d’une longue loi du silence autour des responsabilités internes dans le pillage des minerais stratégiques du pays. Selon le communiqué officiel, les enquêtes menées par la commission nationale de lutte contre la fraude  minière ont révélé l’existence d’une fraude minière à grande échelle, impliquant des officiers de la 22ᵉ région militaire, des éléments de la Garde Républicaine ainsi que des ressortissants étrangers.

Cette révélation constitue un séisme institutionnel, tant il est inhabituel qu’un rapport officiel cite explicitement la Garde Républicaine, une unité d’élite placée au cœur de l’appareil sécuritaire national.

Un acte politique majeur : l’impunité n’est plus une option

En nommant clairement les corps impliqués, Guillaume Ngefa brise un tabou. Dans un pays où les abus commis par des acteurs en uniforme ont souvent été étouffés au nom de la stabilité ou de la hiérarchie militaire, cette prise de position marque une affirmation forte de l’État de droit. « La justice ne s’arrêtera plus aux portes des camps militaires », a laissé entendre le Ministre à travers la fermeté de sa communication.

Cette décision envoie un message clair aux populations que le pillage des ressources nationales ne sera plus toléré, d’où qu’il vienne.

Le rapport publié ne relève pas de l’effet médiatique. Il est le résultat de mois d’investigations, de recoupements, d’analyses financières et d’écoutes dans un environnement où corruption, pressions et menaces sont monnaie courante. La mention de responsabilités civiles et pénales montre que les dossiers sont juridiquement aboutis et en voie de poursuite.

Au-delà de la sanction, le geste est symbolique et stratégique. Il rétablit l’autorité de l’État sur les zones minières sensibles, rassure les investisseurs internationaux sérieux et redonne confiance aux communautés locales, souvent témoins impuissantes du pillage

C’est une pièce essentielle dans la lutte pour la souveraineté économique de la RDC, où les minerais critiques (cuivre, cobalt, lithium) représentent des enjeux mondiaux. Les réseaux impliqués sont puissants, liés à des intérêts militaires, économiques et transnationaux. Mais cette rupture assumée avec l’impunité constitue un acte historique. L’action du Ministre Guillaume Ngefa marque un changement de paradigme dans la gouvernance des ressources naturelles en RDC.


En nommant, exposant et engageant des poursuites, il impose une nouvelle lecture du pouvoir. celle d’un État qui choisit la justice plutôt que la peur, la transparence plutôt que le silence.

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