Sous l’impulsion de son directeur général Hervé Claude Ntumba Batukonke, le Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI) intensifie ses démarches pour attirer les investissements étrangers et bâtir des alliances solides. Entre coopération avec la Société financière internationale et rencontres avec des firmes nord-américaines, une nouvelle dynamique se met en place pour soutenir l’industrialisation congolaise.
Depuis sa nomination, Hervé Claude Ntumba incarne un tournant stratégique dans la gestion du FPI. Son approche repose sur une ouverture plus affirmée aux grands groupes internationaux, avec l’ambition d’intégrer le financement congolais dans des logiques de partenariat global. Ce mercredi à Kinshasa, il a tenu une réunion clé avec Malick Fall, représentant pays de la Société financière internationale (SFI) une entité de la Banque mondiale dédiée au soutien du secteur privé dans les pays émergents.
Les échanges ont porté sur la possibilité d’aligner les interventions du FPI et de la SFI dans plusieurs secteurs jugés prioritaires pour le développement du tissu industriel congolais : agriculture, énergie, mines, télécommunications et infrastructures.
La SFI n’en est pas à son premier engagement en RDC. Depuis 2021, elle a investi plus de 700 millions de dollars américains dans des projets structurants, allant des télécommunications aux zones économiques spéciales, en passant par l’agriculture et le financement bancaire. Désormais, l’institution ambitionne d’élargir son champ d’action à des secteurs stratégiques comme le logement abordable et l’énergie propre.
Dans cette perspective, une collaboration renforcée entre le FPI et la SFI se profile. Les deux parties envisagent de cofinancer des projets industriels jugés porteurs, mais aussi de développer des programmes de formation et de renforcement des capacités pour l’expertise congolaise. Un enjeu de souveraineté économique, selon Ntumba, qui plaide pour une industrialisation inclusive et performante.
Pour le DG du FPI, la réussite économique du pays repose sur une synergie d’actions entre les institutions de financement locales comme internationales. « La prospérité n’est pas l’apanage d’une seule structure, elle se construit à travers des partenariats solides et une vision commune », a-t-il souligné, une position que partage entièrement son interlocuteur Malick Fall.
Ce positionnement marque un changement de paradigme : le FPI ne se limite plus à financer les projets locaux, il entend désormais devenir un acteur de pont entre la RDC et les grands investisseurs internationaux.
Toujours dans la même journée, Hervé Claude Ntumba a accueilli une délégation de dirigeants de grandes entreprises américaines et canadiennes, en visite officielle à Kinshasa. Cette mission économique fait suite à sa participation au Forum RDC–États-Unis de Washington, tenu le mois dernier. Son intervention remarquée lors de l’événement a suscité l’intérêt de plusieurs consortiums désireux d’investir en RDC, notamment dans le secteur agro-pastoral.
Les discussions ont porté sur les vastes potentialités agricoles du territoire congolais, encore sous-exploitées. De grandes firmes nord-américaines étudient déjà la possibilité d’y lancer des projets intégrés, allant de la production à la transformation agroalimentaire. Une opportunité que le FPI entend pleinement accompagner.
Le message du DG du FPI est clair, il ne s’agit plus simplement de soutenir des projets, mais de bâtir un nouveau modèle économique congolais, fondé sur la transformation locale des matières premières, la création d’emplois et la production réelle de richesses. Cela passe par l’application de standards rigoureux dans la sélection des projets à financer, une meilleure mobilisation des ressources et l’adoption d’outils d’évaluation performants.
L’objectif est ambitieux mais assumé. positionner le FPI comme un acteur catalyseur du développement industriel, au service de la vision du Président Félix Tshisekedi et des aspirations du peuple congolais à une prospérité partagée.
Avec cette offensive diplomatique et économique, le FPI entend bien jouer un rôle central dans l’émergence industrielle de la RDC. En misant sur des partenariats stratégiques, en renforçant la gouvernance des financements et en ouvrant les portes aux grands investisseurs internationaux, Hervé Claude Ntumba inscrit l’institution dans une nouvelle ère. L’enjeu n’est plus seulement de financer, mais de transformer.



