RDC : Le CREDS forme des experts pour mieux gérer la réinstallation involontaire face aux projets d’utilité publique

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Le Centre de Recherche en Environnement et Développement Social (CREDS) a lancé hier une formation spécialisée consacrée à la réinstallation involontaire et à l’expropriation pour cause d’utilité publique, une problématique cruciale au cœur des études d’impact environnemental et social (EIES) en République démocratique du Congo.

En ouvrant l’atelier, le Professeur Colby Ngoy, directeur du CREDS, a souligné la nécessité de former une expertise locale capable de concevoir et conduire des Plans d’Action de Réinstallation (PAR) conformes aux normes nationales et internationales. Selon lui, l’objectif est clair : « produire des experts capables de mener des missions PAR et EIES » afin de réduire la dépendance du pays aux consultants étrangers, notamment dans les projets miniers, énergétiques, routiers ou hydroélectriques.

Des enjeux environnementaux et sociaux majeurs

Avec l’expansion des projets structurants en RDC, la protection des communautés affectées, la gestion des terres et la préservation de l’environnement deviennent des priorités nationales. Les déplacements de populations peuvent entraîner :

déforestation et perte de biodiversité,

déracinement culturel et perturbation du mode de vie des communautés,

perte des moyens de subsistance pour les ménages agricoles,

conflits fonciers et tensions sociales.

D’où l’importance d’intégrer les standards internationaux de sauvegarde environnementale et sociale, exigés notamment par la Banque mondiale, la BAD ou les bailleurs du climat.

Trois interventions de haut niveau pour ouvrir la session

Pour ce premier jour, trois formateurs sont intervenus :

Formateur Thème abordé

Prof. Colby Ngoy Fondamentaux et spécificités de la réinstallation involontaire

Mécaine Mujinga (en ligne) Notions de base et cadre normatif

John Ndiwayesu Santos (en ligne) Recensement et inventaire des populations affectées.

Des participants engagés pour un développement responsable

Le Professeur Jean-Pierre Mpiana a salué une formation essentielle pour la reconstruction du pays :

« Elle permet d’élargir la masse critique de ceux qui peuvent accompagner la mise en œuvre des projets de développement en faveur de nos populations afin qu’elles ne soient pas désabusées. »

Au total, 56 experts venus de plusieurs provinces et institutions participent à cette session qui se tient à l’Université de Kinshasa jusqu’au vendredi 21 novembre.

Olivier MASINI

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