
Ce vendredi 12 décembre 2025 à Kinshasa, s’est tenu la clôture de l’atelier de vulgarisation du Régime Commercial Simplifié (RECOS), une initiative du Gouvernement congolais visant à renforcer l’intégration des petits commerçants transfrontaliers dans le tissu économique régional.
Cet événement a rassemblé pendant deux jours des acteurs clés du commerce, notamment les Ministres provinciaux du Commerce des provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri, Haut-Katanga et Luaba, ainsi que les chefs des Divisions provinciales du Commerce Extérieur, des représentants des services publics, des associations et coopératives de commerçants.
L’objectif principal de cet atelier a été d’outiller ces parties prenantes sur la mise en œuvre effective du Régime Commercial Simplifié (RECOS), un mécanisme innovant qui accorde des facilités administratives et fiscales aux petits commerçants opérant le long des frontières. Grâce au RECOS, ces commerçants bénéficient de procédures simplifiées, de délais réduits et de coûts moindres pour leurs opérations d’import-export, renforçant ainsi le commerce transfrontalier durable en République démocratique du Congo (RDC).
Durant les sessions de travail, les participants ont été formés sur plusieurs volets essentiels, notamment le Régime Commercial Simplifié (RECOS) : principes, modalités d’application et avantages pour les commerçants transfrontaliers; l’Accord sur la Facilitation des Échanges (AFE) de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) : une disposition internationale adoptée par la RDC qui vise à réduire les coûts et les délais des opérations commerciales, tout en modernisant les procédures douanières et logistiques; la diplomatie commerciale et le rôle des autorités provinciales dans l’appui aux acteurs économiques locaux, le système commercial multilatéral, avec un focus sur l’intégration de la RDC dans les chaînes de valeur régionales et internationales; la certification et la normalisation des produits, afin d’augmenter la compétitivité des produits « Made in DRC » sur les marchés extérieurs.
Lors de la cérémonie de clôture, Benezeth Msafiri Kyakakala, Directeur de cabinet, a représenté le Ministre du Commerce Extérieur, Julien Paluku Kahongya. Il a rappelé l’importance de l’appropriation locale du RECOS, soulignant que les gouvernements provinciaux, en collaboration avec les Chefs des Divisions provinciales du Commerce Extérieur, doivent désormais jouer un rôle central dans la mise en œuvre de ce régime. Il a également annoncé la programmation d’un futur atelier sur la vulgarisation de la ZLECAF (Zone de Libre‑Échange Continentale Africaine) au mois de janvier 2026, une initiative qui devrait encore renforcer l’ouverture commerciale de la RDC à l’échelle africaine.
La Ministre provinciale du Commerce du Haut‑Katanga, Lauraine Lusamba Kazadi, au nom de ses pairs, a assuré le Gouvernement congolais de l’engagement ferme des provinces à s’impliquer activement dans la mise en œuvre du RECOS. Cet engagement marque une étape importante vers la décentralisation effective des politiques de facilitation du commerce, en rapprochant les services publics des réalités économiques locales.
Dans la même dynamique, Michel Djamba Longomo, Coordonnateur national des associations et coopératives des petits commerçants transfrontaliers, a salué l’initiative étatique et plaidé pour le développement des chaînes de valeur dans les filières prioritaires. Il a insisté sur l’importance de rendre les produits congolais compétitifs sur le marché international, tout en demandant une extension du RECOS à des points de passage frontaliers stratégiques tels que Beach Ngobila, Lufu, Zongo et Dilolo.
La RDC, qui a ratifié l’Accord sur la Facilitation des Échanges (AFE) en juillet 2025, continue de consolider son intégration dans le commerce international, en réduisant les obstacles aux échanges et en modernisant ses procédures commerciales. L’atelier de vulgarisation du RECOS à Kinshasa illustre la volonté du pays de soutenir davantage les commerçants locaux, de dynamiser le commerce transfrontalier et de tirer pleinement parti des opportunités offertes par la ZLECAF et les accords multilatéraux de l’OMC.


