Les pays voisins de la RDC manifestent de plus en plus leur appétit de nouer des relations d’intérêt avec le gouvernement congolais. Si pour les uns il faut prendre les armes pour contrôler les minerais, les autres entrent à grand pas avec des accords hypocrites.
D’après des enquêtes des Nations unies, relayées par la plate forme des faits africa facts zone, l’Ouganda profiterait de l’insécurité qui se vit à l’Est pour améliorer le volume de ses exportations aurifères.
“L’Ouganda a exporté de l’or d’une valeur de 1,9 milliard de dollars vers les Émirats arabes unis, de l’or d’une valeur de 1,4 milliard de dollars vers la Corée du Sud et de l’or d’une valeur de 28,7 millions de dollars de 2019 à 2020. Ces minerais proviennent de la RDC”, indiquent des sources onusiennes. Ce qui donne la valeur réelle de la période d’environ 3,3 milliards Usd.
Le Pays de Yoweri Museveni n’est pas seul dans cette aventure. Le Rwanda a été cité dans plusieurs rapports comme étant un pays de la contrebande où les exportateurs congolais (RD Congo) transportent l’or et les regroupent. “Les recettes d’exportation du Rwanda se sont élevées à 1,2 milliard de dollars, contre 2,8 milliards de dollars d’importations”, indique le rapport annuel 2019-2020 de la Banque nationale du Rwanda (NBR).
Dans un rapport de l’Onu d’Août 2021, Bay View, l’un des plus gros investisseurs dans le secteur minier rwandais estime que la valeur de la production réelle des mines rwandaises n’est que d’environ 20 millions de dollars par an – une petite fraction des 412 millions de dollars que le gouvernement a déclaré dans ses chiffres d’exportation. Les statistiques aurifère de l’Ouganda n’est pas du tout crédible, il faut de la transparence dans la gestion des industries extractives.
La République démocratique du Congo a exporté par exemple 15.479,44 Kg d’or brut au 1er semestre 2021 pour une valeur globale de 618 millions USD, moins de 2 milliards à la clôture de l’exercice fiscal, selon le Ministère des Mines.
Valery Bakutweni
