RDC : Des femmes et jeunes influentes formés sur le cadre juridique pour accéder aux instances décisionnelles

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Le mouvement Rien Sans les Femmes organise du 25 au 26 septembre 2025 à Kinshasa, un atelier de formation destiné à 13 femmes et 7 jeunes influentes sur les bases du cadre juridique. Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet Tufaulu Pamoja (phase 2), financé par l’ambassade de la Suède en RDC à travers le CAFOD, vise à renforcer les capacités juridiques auprès des participants.

Les participantes sont formées sur deux modules essentiels : les instruments juridiques de protection des droits des femmes et les mécanismes de protection aux niveaux national, régional et international.

Parmi ces outils, figurent notamment :

Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP, 1966), ratifié par la RDC, qui garantit la participation aux affaires publiques et aux élections (article 25).

Le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC, 1966), qui protège notamment le droit à l’éducation.

La Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF, 1979), considérée comme l’instrument le plus complet pour la défense des droits des femmes.

Malgré l’existence de ce cadre juridique, la mise en œuvre reste insuffisante, surtout en ce qui concerne l’accès des femmes aux postes décisionnels. Des avancées notables existent toutefois dans le domaine de l’éducation.

Pour Émilie Niangwele, membre du Forum national de la femme de la CIRGEL, cette formation est une étape cruciale :

« Les femmes doivent savoir qu’elles ont droit à l’éducation, aux postes politiques et administratifs. Après cette formation, nous allons restituer les acquis auprès d’autres membres. Les femmes ont des compétences pour travailler même à  la magistrature, la fonction publique, l’administration et la sphère politique mais celles-ci sont  discriminées ».  

De son côté, Kimotene Miye Chantal, cadre d’un parti politique écologiste, insiste sur la sensibilisation :

« Beaucoup de femmes sont marginalisées parce qu’elles ne connaissent pas leurs droits, surtout ceux garantis par la CEDEF. Il faut descendre dans les bases pour informer et mobiliser. »

L’atelier de Kinshasa n’est qu’une étape : d’autres formations similaires se tiennent dans plusieurs provinces. L’objectif poursuivi par le Mouvement Rien Sans les Femmes est de renforcer les capacités juridiques des 13 femmes et des 7 jeunes femmes influentes pour promouvoir leur participation citoyenne et leur accès aux instances décisionnelles.

En RDC, le respect des droits des femmes et leur accès aux instances décisionnelles nécessitent encore un plaidoyer constant auprès des autorités. Mais avec de telles initiatives, un pas important est franchi vers une société plus équitable et inclusive.

Malgré l’existence d’un cadre juridique solide, la concrétisation des droits des femmes en RDC exige encore un plaidoyer constant et une mobilisation collective. Cet atelier organisé par cette organisation de la société civile représente une étape importante vers une société plus juste et inclusive. 

Olivier Masini 

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