À l’occasion de la Journée internationale de l’accès universel à l’information (JIAUI), célébrée chaque 28 septembre depuis son adoption par l’UNESCO en 2015, la République Démocratique du Congo (RDC) met l’accent cette année sur un enjeu vital : l’accès à l’information environnementale.
L’UNESCO, en partenariat avec la Fédération des radios de proximité du Congo (FRPC), organise ce lundi 29 septembre un webinaire à l’intention des journalistes des radios communautaires. L’objectif est clair : renforcer leurs compétences dans la production de contenus liés à la protection de l’environnement et sensibiliser les populations rurales aux défis écologiques.
Si l’information est un droit fondamental, son accès reste un luxe dans une grande partie de l’arrière-pays congolais. Mais le défi majeur reste l’accès limité aux outils numériques et à internet dans l’arrière-pays. Avec un faible taux de pénétration d’internet, des infrastructures insuffisantes et une couverture réseau quasi inexistante dans certaines zones rurales, des millions de Congolais demeurent en marge de l’information numérique. Dans ce contexte, les radios communautaires apparaissent comme des acteurs incontournables.
Des radios au cœur des communautés
Implantées dans les 145 territoires du pays, ces radios locales restent souvent la seule source d’information pour des millions de Congolais vivant dans des zones reculées. Leur proximité avec les populations et leur crédibilité en font des canaux privilégiés pour diffuser des messages essentiels :
lutte contre la déforestation,
gestion durable des déchets,
protection des rivières,
prévention des inondations et de l’érosion des sols.
Au-delà de la sensibilisation, ces radios favorisent le dialogue communautaire et encouragent l’appropriation locale des enjeux écologiques.
Valoriser les voix locales
Le webinaire de l’UNESCO insiste également sur l’inclusion des voix souvent marginalisées : femmes, jeunes, anciens et leaders communautaires. En leur donnant une place centrale dans les programmes radio, l’information environnementale devient plus participative et enracinée dans la réalité quotidienne des communautés.
En misant sur la synergie entre radios communautaires et outils numériques, la RDC trace une voie audacieuse vers une communication environnementale inclusive et durable. La célébration de cette journée ne se limite pas à un simple événement symbolique : elle devient un engagement ferme pour que l’accès à l’information contribue à une véritable transformation écologique dans les zones rurales, là où internet reste encore inaccessible.
Olivier Masini