RDC : plus de 500 familles sacrifiées par des arrêtés illégaux: l’ODEP interpelle le gouvernement  

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L’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) alerte dans un communiqué de presse signé ce 2 octobre 2025 sur une crise sociale et économique majeure. Plus de 500 agents du Cadre Permanent de Concertation Économique (CPCE) ont été radiés en novembre 2023 par une série d’arrêtés jugés illégaux, signés par l’ex-Vice-Premier ministre de l’Économie, Vital Kamerhe.

Ces décisions, prises en pleine période électorale malgré la suspension présidentielle de tout mouvement administratif, sont dénoncées comme arbitraires, illégales et contraires aux principes de bonne gouvernance.

Florimond Muteba Tshitenge, Président du conseil d’administration de l’ODEP interpelle directement la Première Ministre Judith Suminwa et exige des mesures urgentes.

Des conséquences sociales et économiques dramatiques

La radiation des agents du CPCE a plongé plus de 500 familles, soit environ 2 500 personnes, dans la précarité. Les impacts sont multiples :

Perte de revenus et explosion de la pauvreté, avec des familles dépendantes de petits travaux précaires.

Déscolarisation massive : des centaines d’enfants privés d’éducation, hypothéquant leur avenir.

Crise sanitaire : absence de moyens pour se soigner, menant à des maladies non prises en charge et à des décès évitables.

Instabilité familiale : divorces et séparations liés à l’insécurité financière.

Au-delà de la souffrance humaine, l’affaire fragilise la confiance citoyenne dans l’État et illustre une mauvaise gestion des ressources publiques, notamment par le détournement des redevances pétrolières destinées au CPCE, désormais redirigées vers le Ministère de l’Économie. Cette pratique constitue une double allocation budgétaire et mine la crédibilité économique du pays.

Un appel urgent à la justice

L’ODEP exige :

L’annulation immédiate des arrêtés illégaux,

La réintégration des agents avec paiement de leurs arriérés,

La mise en place d’un audit indépendant sur la gestion du CPCE,

L’implication des plus hautes autorités, dont le Président de la République et la Première Ministre.

Cette affaire dépasse une simple irrégularité administrative : elle met en lumière les risques économiques d’une gouvernance clientéliste, où plus de 500 familles ont payé le prix fort. Restaurer la légalité et réparer cette injustice devient crucial pour la stabilité sociale et la confiance dans les institutions. 

Olivier Masini

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