Haut-Uélé : Le ministre des Mines démantèle un réseau minier illégal opéré par des ressortissants chinois

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Dans le cadre de sa mission d’itinérance dans la province du Haut-Uélé, le ministre national des Mines, Louis Kabamba Watum, a mené une opération conjointe sur le terrain avec le Gouverneur de province. Résultat : un réseau de ressortissants chinois impliqués dans l’exploitation minière illégale a été démantelé. Ces opérateurs agissaient en dehors du cadre légal, sans autorisation ni permis d’exploitation, en totale violation du Code minier de la RDC.

Cette intervention musclée marque une étape importante dans la restauration de l’autorité de l’État et reflète la volonté ferme du gouvernement congolais de mettre fin à l’anarchie dans le secteur minier, souvent gangrené par des pratiques illégales et prédatrices.

La province du Haut-Uélé, riche en or et en autres minerais stratégiques, est depuis plusieurs années le théâtre d’une ruée minière intense, mêlant coopératives artisanales, entreprises formelles, et acteurs illégaux, souvent étrangers. C’est dans ce contexte que le ministre Louis Kabamba a choisi d’agir sur le terrain, en étroite collaboration avec les autorités locales.

L’enquête a permis d’identifier plusieurs sites exploités clandestinement par des ressortissants chinois, utilisant des machines industrielles sans enregistrement ni autorisation officielle. Aucun des opérateurs n’était en possession d’un permis de recherche ou d’exploitation, tel qu’exigé par le Code minier révisé de 2018.

Le Code minier de la RDC prévoit que toute activité de prospection, de recherche ou d’exploitation des substances minérales doit être soumise à une procédure stricte de demande, d’octroi et de suivi des titres miniers. En opérant sans titres, les ressortissants chinois démantelés se plaçaient délibérément en infraction, mettant en danger les équilibres sociaux, économiques et environnementaux de la région.

Pour le ministre Kabamba, cette action vise non seulement à protéger les ressources nationales, mais aussi à mettre fin à l’impunité dont jouissent certains opérateurs illégaux, souvent soutenus par des complicités locales ou étrangères.

Ce démantèlement envoie un message clair : l’exploitation illégale des ressources naturelles ne sera plus tolérée en RDC. Le gouvernement entend renforcer la gouvernance minière, sécuriser les titres miniers légaux, et protéger les investissements respectueux du cadre légal.

Dans une déclaration publique, le ministre Kabamba a rappelé que la RDC ne s’oppose pas aux investissements étrangers, mais exige que ceux-ci s’inscrivent dans un cadre légal, transparent et bénéfique aux communautés locales.

 « Il ne peut y avoir de développement durable sans respect de la loi, ni de paix sociale sans équité dans l’accès aux ressources », a-t-il souligné.

Pour de nombreux observateurs, cette opération pourrait faire jurisprudence. Elle marque un tournant dans la lutte contre l’exploitation minière illégale en RDC, souvent facilitée par l’éloignement des zones minières, le manque de contrôle étatique, et la faiblesse des institutions locales.

Les autorités du Haut-Uélé ont salué cette action comme un renforcement de la souveraineté nationale sur les ressources du sous-sol, souvent pillées au détriment du développement local. Les opérateurs miniers formels, quant à eux, y voient une opportunité pour assainir le secteur et garantir une concurrence loyale.

Au-delà des considérations juridiques, l’exploitation illégale prive l’État congolais de revenus fiscaux importants et pénalise les communautés locales, qui subissent la pollution, les conflits fonciers et l’absence de retombées économiques.

Le Haut-Uélé attend désormais que cette dynamique de régulation se traduise par une meilleure redistribution des revenus miniers, des projets de développement local, et un encadrement plus strict des coopératives artisanales, souvent marginalisées.

En s’attaquant directement aux réseaux d’exploitation minière illégale, le ministre Louis Kabamba réaffirme la volonté du gouvernement congolais de faire du secteur minier un levier de croissance responsable et durable. Pour cela, l’application rigoureuse du Code minier et la restauration de l’autorité de l’État s’imposent comme les fondements d’une gouvernance minière moderne, au service du peuple congolais.

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