RDC: les autorités congolaises ont-elles bradé des concessions minières aux investisseurs?

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Dans une émission tournée avec Alain Foka de Radio France Internationale (Rfi), Albert Yuma, président du conseil d’administration de la Gécamines a fait des révélations graves sur l’exploitation des minerais en RDC.  Des révélations révoltantes et qui viennent étaler le manque du sérieux des autorités congolaises dans le traitement des dossiers d’octroi des concessions minières aux investisseurs. 

L’erreur fatale commise par la RDC comme dans d’autres pays africains, c’est d’avoir accepté les orientations des institutions de brettons Woods qui conseillent les états africains de céder leurs mines aux partenaires techniques et financiers spécialisés et qui ont les moyens de le développer à leur place”, affirme Albert Yuma. 

Ce qu’il appelle poliment «Conseils » des ces institutions de bretton woods sont en réalité des contraintes. La BM et le FMI seront-ils à la base de la pauvreté de la population congolaise? 

Quand on dit que la RDC a exporté 1 millions de tonnes de cuivre et 100 milles tonnes de cobalt, ce sont en réalité 5 ou 6 entreprises étrangères dans lesquelles malheureusement la Gécamines n’est qu’un actionnaire minoritaire qui n’a quasiment rien à dire”,  ajouta-t-il.ajouté. 

En outre, le PCA de la Gécamines et Président de la Fédération des entreprises du Congo affirme par ailleurs que « quand l’état était seul avec son entreprise dans le secteur minier, il produisait près de 500 milles tonnes par an. Il subvenait à plus de 70% à tous les besoins budgétaires de l’état mais aujourd’hui malgré les exportations de 1 millions de tonnes du cuivre et près de 10 milles tonnes de cobalts, ces entreprises ne contribuent même pas à 17% au budget de l’Etat, alors qu’elles nous ont promis des dividendes pour la Gécamines, des impôts pour l’Etat… Rien n’est venu simplement parce que ces entreprises ont donné en garantie auprès des banques étrangères et elles ont emprunté au lieu d’amener les capitaux comme promis. Ce sont des prêts qu’ils ont amenés à des taux dépassant 10% alors qu’elles les avaient à 2 ou 3% ». 

A travers ses déclarations, Albert Yuma pointe du doigt la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International mais il ne parle pas des dirigeants  qui ont suivi les conseils de la banque mondiale et du FMI et qui se sont enrichis plus que plus la République propriétaire des mines. Au vu de ces réalités les autorités actuelles doivent  avoir le courage d’annuler ces contrats et recommencer. Au minimum les renégocier.

«L’État congolais par l’entremise des dirigeants  a fait du Congo une terre d’affaires pour les étrangers au lieu de faire du Congo une terre d’affaires pour l’État lui-même ou pour la population», affirme un congolais qui a suivi cette émission.

Afi’du

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