Les contestations continuent au sujet du RAM (registre d’appareils des téléphonies mobiles). Dans un communiqué, l’Observatoire de la dépense publique fait de nombreuses révélations. D’abord sur l’opacité du marché, dont le prestataire demeure inconnu, et les inégalités sur la clé de répartition des recettes dues à l’Etat.
“Selon le rapport de la commission économique et financière du Sénat, les fonds générés par RAM sont réparties de la manière suivante : 30% pour le prestataire, c’est-à-dire la société recrutée pour la mise en œuvre du projet ; 25% pour l’ARPTC; 40% pour le trésor public et 5% pour les opérateurs des télécoms (Orange, Vodacom, Africell, Airtel)”, indique le communiqué de l’Odep.
L’ONG demande au parlement d’ “interpeller en urgence le Ministre des PTNTIC pour qu’il s’explique d’abord sur l’identité réelle du prestataire, qui bénéficie de 30% des recettes du RAM et dire comment celui-ci à gagner ce marché ; ensuite pourquoi le RAM doit être une rémunération des agents de l’ARPTC”.
Par ailleurs, l’odep renseigne que malgré l’opposition des opérateurs des télécoms regroupés au sein de la FEC (Fédération des entreprises du Congo), le Ministre de PTNTIC a tenu à imposer cette taxe irrégulière.
“A ces jours le Ministre des PTNTIC peut-il dire aux congolais pour quel service impose-t-il aux abonnés des télécoms de payer 7 dollars? Pourquoi l’ARPTC peut-elle bénéficier d’une somme colossale pour la rémunération de ses agents, ce au mépris de la souffrance des congolais?”, s’interroge l’ONG.
La mise au point de l’Odep intervient une marche de contestation organisée Lundi 3 mai par les mouvements citoyens. Une manifestation réprimée par la police nationale congolaise.
Olivier Masini



