La ministre du Développement durable, Eve Bazaïba Masudi, a reçu, ce mercredi 26 mai à Kinshasa une délégation des chefs coutumiers du grand Bandundu et alliés.
Au cours des échanges avec Eve Bazaiba, les chefs coutumiers ont au nombre des préoccupations, évoqué certains dossiers en régulation au niveau de la justice.
“Ils sollicitent la dissolution de la société d’exploitation forestière Sodefor Sprl (Société de développement forestier) et la réhabilitation de la Forescom comme société d’État au profit du peuple congolais. Ils attendent également son intervention pour le paiement de leurs redevances par des sociétés d’exploitation forestière établies dans leurs différents territoires, comme l’exige la loi en la matière”, indique la dépêche du service de communication du Ministère de l’environnement parvenu à Tsieleka le 28 mai.
Sodefor(Créée en 1994) dispose de deux importantes bases industrielles en RDC : le site de Kinshasa et le site de Nioki (Province du Bandundu), jadis exploitée par Forescom (Société forestière et commerciale du Congo belge). Une société créée à Bruxelles le 25 mai 1912, la société d’État a été nationalisée en 1974 et dissoute en 1990.
Photo: Immeuble Forescom à Kinshasa
La Sodofor, qui exploite actuellement les forêts du Congo, est une filiale du groupe Nordsudtimber (NST) basé au Liechtenstein. Elle est ouvertement critiquée pour les préjudices causés aux communautés d’Oshwe et pour ses piètres contributions au développement local. Nordsudtimber possède 20 des 57 concessions forestières, autrement dit, 40% de la superficie forestière exploitée en RDC.
Photo: Grogne des habitants de Oshwe
Avant sa dissolution, la Forescom disposait d’une unité industrielle de sciage et une de déroulage de bois. La superficie des concessions d’approvisionnement transférées à la Sodefor dépassait 1.700.000 Ha. À la fin de la seconde guerre mondiale, la Forescom fera construire à Kinshasa ce qui restera longtemps la première construction moderne (immeuble forescom) de la capitale..
Valéry Bakutweni