En marge du Sommet USA-Afrique, un protocole d’accord sur l’assistance des États-Unis (investissements et technologies) pour développer la chaîne de valeur des batteries de véhicules électriques RDC-Zambie a été conclu. Selon plusieurs Experts, ce projet soutenant davantage les objectifs du Partenariat pour la sécurité minière, pourrait connaitre des nombreux problèmes suite au niveau de corruption élevé en RDC et un climat des affaires peu propice.
“Je crains qu’il faille du temps pour réorganiser le climat des affaires en RDC. En l’état, je ne peux même pas comprendre les querelles sur AVZ, Comminiere et le reste de cette saga menage à trois. Il reste à voir comment cela va être réglé”, affirme Ben, un congolais vivant à l’étranger. Et de poursuivre, “la Zambie va-t-elle attendre pour entamer le processus? Où se trouve l’usine de traitement du minerai? En parlant des batteries, l’usine est-elle en RDC ou en Zambie ?”.
Même si le secrétait d’Etat américain a rassuré toutes les partie de son implication dans le projet, le scepticisme règne. “La corruption existe à des niveaux élevés au sein du gouvernement et des institutions, regardez ce qui est arrivé à AVZ Minerals, c’est un crime”, regrette un autre.
Pour l’entrepreneur Paul Richard Kabambi, le projet pourrait continuer sans la RDC. “La Zambie était prête avant le protocole d’accord. Qu’est-ce que la RDC a fait jusqu’à présent à part signer. La région de la Copperbelt dépendra bientôt de la centrale hydroélectrique zambienne. “Les matières premières de la RDC, par exemple le concentré et le minerai de cuivre, sont exportées par hasard vers la Zambie pour y être traitées. Nous irons en quelque sorte dans la même direction avec le minerai de lithium », a-t-renchéri.
Depuis des années, les pratiques de corruption freinent le développement économique de la RDC. Ces derniers jours des nombreux scandales de corruption dans les mines ont été révélé, impliquant l’entourage du Président de la République et certains opérateurs. Il s’agit entre autres, le dossier AVZ Minerals, Ivanhoé Mines et Glencore. Visiblement la crainte des nombreux congolais parait fondée au vue de la gouvernance du pays.
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