Un protocole d’accord historique a été signé ce 29 juillet à Kinshasa pour débloquer plus de 8 millions de dollars américains en faveur de 1 047 retraités de la Minière de Bakwanga (MIBA). Ce compromis tripartite entre l’État congolais, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la MIBA vise à répondre à une revendication sociale vieille de plusieurs années.
La cérémonie de signature s’est déroulée sous la supervision du ministre des Finances, marquant une étape décisive dans le règlement des arriérés sociaux dus aux anciens agents de cette société minière emblématique de la province du Kasaï Oriental.
Selon les termes du protocole, les paiements débuteront avant la mi-août 2025. Chaque retraité bénéficiera d’une indemnité proportionnelle à son ancienneté et à sa situation administrative, conformément aux calculs validés par la CNSS.
Cet accord s’inscrit dans la volonté des autorités congolaises de redynamiser les entreprises publiques tout en corrigeant les injustices sociales accumulées. Pour les ex-agents de la MIBA, il s’agit d’un soulagement tant attendu après de longues années d’incertitude.
« C’est une reconnaissance tardive mais salutaire du service rendu à la Nation », a déclaré un représentant des retraités présents lors de la signature du protocole.
Bien que partiellement en arrêt, la MIBA reste un acteur stratégique dans le secteur minier congolais. Ce paiement pourrait également préparer le terrain pour une relance progressive de ses activités, en assainissant son passif social et en restaurant la confiance avec les anciens travailleurs.
Les autorités ont par ailleurs annoncé qu’un audit global des dettes sociales restantes serait lancé afin d’identifier d’autres groupes de bénéficiaires potentiels dans le futur.
La CNSS jouera un rôle central dans le processus de paiement. Elle assurera la transparence, le suivi administratif et la distribution effective des fonds aux bénéficiaires. Un calendrier détaillé sera communiqué dans les prochains jours, ainsi qu’un mécanisme de recours pour les éventuels cas omis.
De Favre