La République démocratique du Congo franchit un nouveau cap dans l’opérationnalisation de l’agenda Femmes, Paix et Sécurité (FPS). À l’occasion de la célébration des 25 ans de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies, la ministre du Genre, Famille et Enfant, Micheline Ombae Kalama, a procédé, ce mardi 16 décembre 2025, au lancement officiel de l’atelier de présentation de la Base de données Femmes, Paix et Sécurité, ainsi que du mécanisme de suivi des recommandations du cahier des charges des femmes pour la paix.
Initiative du Secrétariat national permanent de la Résolution 1325, cet atelier a réuni élus nationaux, institutions publiques et partenaires internationaux autour d’un enjeu fondamental : améliorer la gouvernance de la paix grâce à des données fiables et sensibles au genre.
Dans son allocution, la ministre a rappelé que l’exclusion des femmes des processus de décision demeure un frein majeur à la stabilité, soulignant que leur participation constitue un facteur déterminant de la durabilité des accords de paix.
La Base de données Femmes, Paix et Sécurité s’impose comme un instrument de référence pour l’État congolais. Elle permettra de documenter la participation des femmes aux mécanismes de prévention des conflits, de gestion des crises et de reconstruction post-conflit. En facilitant l’analyse et le suivi des engagements nationaux, cet outil contribuera à orienter les politiques publiques et à renforcer la redevabilité des institutions en matière d’égalité de genre et de sécurité.
Le cahier des charges des femmes pour la paix, présenté lors de la cérémonie, fixe des objectifs clairs et mesurables, notamment une représentation de 50 % des femmes et 30 % des jeunes dans les structures de paix et de médiation. Une ambition qui traduit la volonté du gouvernement de promouvoir une approche inclusive, alignée sur les priorités du développement durable.
Abordant la situation sécuritaire dans l’Est du pays, Micheline Ombae Kalama a dénoncé les violences persistantes faites aux femmes et aux filles, appelant à une mobilisation nationale pour y mettre fin. Elle a salué l’engagement du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, ainsi que l’accompagnement technique et stratégique d’ONU Femmes et de l’Académie Folke Bernadotte.
À travers le lancement de ces outils, la RDC renforce son Plan d’action national de troisième génération de la Résolution 1325, affirmant que l’intégration effective des femmes dans les processus de paix n’est pas seulement une exigence normative, mais un impératif stratégique pour la stabilité et la cohésion nationale.
Olma



