La rentrée scolaire 2025-2026 a officiellement été lancée ce lundi 1ᵉʳ septembre par Raïssa Malu, ministre de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté, à l’école primaire Saint Louis, à Moanda, dans le Kongo Central. Un événement qui symbolise l’espoir d’une éducation de qualité pour plus de 29 millions d’élèves, mais qui met également en lumière les défis économiques majeurs auxquels font face de nombreuses familles congolaises.
Dans son discours, la ministre a rappelé que l’éducation est « la clé de la transformation de la RDC », tout en appelant à l’unité, l’engagement collectif et la résilience pour construire un avenir meilleur. Elle a mis en avant les initiatives comme la gratuité de l’enseignement primaire, le renforcement de la qualité pédagogique et l’intégration des technologies pour un apprentissage plus inclusif.
Cependant, malgré la politique de gratuité, les charges liées à la scolarité – uniformes, fournitures, frais d’entretien, transport – pèsent lourd sur le budget des ménages, dans un contexte marqué par l’inflation et la faible capacité d’achat. Dans plusieurs provinces, des associations de parents dénoncent la flambée des prix des cahiers et des manuels, parfois augmentés de plus de 30 % par rapport à l’an dernier.
Pour les experts, cette pression financière risque d’accentuer les inégalités, surtout dans les zones rurales ou les régions touchées par les conflits.
« L’État doit accompagner les familles les plus vulnérables pour éviter que la pauvreté ne devienne un frein à l’éducation », souligne un économiste basé à Kinshasa.
Malgré ces difficultés, l’engagement du gouvernement à poursuivre les réformes éducatives et à améliorer les infrastructures scolaires suscite de l’espoir. Les parents, eux, aspirent à une école qui ouvre de réelles perspectives à leurs enfants, tout en restant économiquement supportable.
Olivier Masini
