Les ONG œuvrant dans le domaine de la gouvernance du secteur pétrolier saluent la décision du gouvernement autorisant la perception de 10% des droits d’exploitation pétrolière par la province du Kongo-central, indique un communiqué de presse conjoint de ces organisations.
La décision du gouvernement en application de l’article 221 de la loi relative aux finances publiques a été annoncée le 18 février dernier. Le but de ces allocations est de compenser et de réparer les dommages environnementaux résultant de l’extraction pétrolière.
Les organisations signataires dudit communiqué invitent le gouvernement provincial à la transparence et la redevabilité, tout en allouant ces fonds en priorité aux projets d’intérêts communautaires destinés à remédier aux impacts environnementaux résultants des exploitations pétrolières.
Un développement attendu
Selon les pétroliers producteurs, la production globale du littoral de moanda est en moyenne de 9,3 millions de barils l’an, dont 5,6 millions pour off-shore et 3,7 millions pour onshore. C’est en moyenne quelque USD 115 millions chaque 3 mois que les pétroliers producteurs versent à l’Etat. En février 2015, le gouverneur Jacques Mbadu a obtenu du Premier ministre, Matata Ponyo, le relèvement à USD 250.000 chaque trimestre, de la rétrocession pétrolière pour sa province.
En 2018, la principale société Perenco, qui exploite le pétrole dans la province, s’est dotée d’un nouvel outil du travail, qui augmente sa capacité de production à 5000 barils par jour. Mais la rétrocession a continué à être payée en violation de la loi.
Cette décision du gouvernement pourrait changer la donne sur terrain. C’est pourquoi les ONG exhortent par ailleurs le comité exécutif de l’ITIE-RDC de documenter et divulguer régulièrement les informations relatives au paiement et à l’affectation résultant de 10% des droits d’exploitation pétrolière.
Les ONG signataires dudit communiqué sont à savoir le Carter Center, BUFORDI, CERN/CENCO, ADEV, SARW, Océan, CDJP, RENAD, Synergie NR Kongo-central ainsi que Cdc/RN.
Valery Bakutweni