RDC: Eve Bazaiba accusée de vouloir réactiver un “contrat frauduleux” de concession forestière

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Photo: Eve Bazaïba, VPM et Ministre de l'environnement

Alors que Félix Tshisekedi avait ordonné la suspension des contrats de concession forestière signés illégalement sous l’ancien ministre de l’environnement Claude Nyarugabo, Eve Bazaiba serait en train de passer outre la mesure. C’est ce que révèle Greenpeace Afrique dans un communiqué parvenu à la rédaction.

En cause, l’affaire Tradelink est en voie d’être réactivée. D’après l’ONG, l’actuelle Ministre de l’environnement Eve Bazaiba fait tout pour promouvoir ce contrat attribué à cette société obscure de courtage, en septembre 2020, sise sur une forêt grande comme la moitié de la Belgique. Son seul actionnaires connu, souligne Greenpeace, est un expatrié Belge qui a fait carrière dans les Mines, le bois, et le pétrole. 

Selon les documents détenus par l’ONG, le 13 septembre Eve Bazaiba a signé un ordre de mission pour 7 membres de son cabinet dans le but d’accompagner une équipe de Tradelink dans la province de la Tshopo. « Au moment où la ministre signe cet ordre de mission, elle est au courant de l’affaire Tradelink depuis des mois : le 9 juin la société civile a déposé un recours administratif visant l’annulation des contrats. Sa signature intervient trois jours après l’expiration du délai pour y répondre. L’institut congolais pour la conversation de la nature avait confirmé l’illégalité de ces concessions en juillet, en août le gouverneur de la Tshopo appelait à les annuler », affirme l’ONG.

Et d’ajouter, “celle qui n’a pas de leçon à apprendre de la part d’une ONG quelconque dépêche un membre de son cabinet, trois chefs de bureau, le coordonnateur REDD+ et deux agents du ministère pour prêter main forte à l’un des plus gros deals d’accaparement des terres en RDC ou encore pour la facilitation de la négociation et la signature des accords de clauses sociales, réalisation des enquêtes socio-économiques et la signature du CLIP de la société TRADELINK”.

Chose grave, des frais de mission sont à charge du concessionnaire. Pour mettre fin à cette situation, Greenpeace Afrique demande à Félix Tshisekedi de veiller à l’exécution de sa mesure de suspension de tous les contrats de concession forestière.

Valery Bakutweni

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