La coalition des organisations de la société civile des provinces de Haute-Uélé et de l’ituri évoluant dans la gouvernance des ressources naturelles, ont présenté ce jeudi 1er septembre 2022, les résultats de l’étude menée sur l’exploitation minière. Depuis plus de deux décennies, la problématique de l’exploitation minière artisanale dans la province Orientale démembrée se pose avec acuité et reste un goulot d’étranglement pour le développement de ces provinces.
« La fraude minière s’installe parce qu’il n’y a pas le contrôle. Les enfants exploitent les mines, d’une part. Et d’autres, certaines entreprises telles que SOKIMO et Mongbawalu Goldmines signent des contrats avec des coopératives ou des administrateurs de foyers miniers dont la production n’a jamais été tracée. Ce qui est une violation de la loi”, a déclaré à la presse Me Jimmy Munguriek Ufoy, secrétaire permanent CdC/RN.
Et d’ajouter, “il y a l’exploitation par les étrangers communément appelé chinois. Les statistiques de production d’or varient entre 20 et 40 kilos. Or on est à 10 tonnes par an et, ces chiffres sont inférieurs à la réalité ».
Par ailleurs, la prolifération des groupes armés dans l’Est de la RDC est aussi l’une de causes. Ces derniers exploitent les minerais, qui ne passent pas dans le circuit de l’État, précisent les acteurs de la société civile.
Pour mettre fin à cette situation, la coalition des organisations de la société civile recommande au ministère de la Défense de mettre fin à la prolifération des groupes armés bien que le mal soit très profond. Elle demande aussi la suspension de de toutes les activités de coopérative qui travaillent avec les chinois et de coopératives congolais qui ne sont pas en règle pour réorganiser le secteur.
Olivier Masini