La Fédération des entreprises du Congo (FEC a organisé du 18 octobre au 20 octobre 2022, l’évaluation du Code minier. Pour le président national de la Fédération des entreprises du Congo (RDC), Albert Yuma, « il faut déjà penser à l’après-mine ».
Albert Yuma est d’avis que le Code minier révisé de 2018 a introduit des notions de responsabilité sociale qui exigent l’élaboration de plans de développement local en faveur des populations affectées par l’exploitation minière, voire la constitution d’un Fonds pour les générations futures dont la gestion doit permettre la population à survivre après l’épuisement des mines.
Il y a aussi le partage des profits excédentaires qui doit se faire sous certaines conditions entre l’Etat et les investisseurs, le relèvement de la redevance minière avec, dans certains cas, une redevance spéciale pour les produits dits « stratégiques ».
«Ainsi, au-delà de ces innovations, il y a de la place pour l’innovation dans les investissements post-miniers qui sont plus durables et favorisent une croissance inclusive qui profite à tous grâce à la création de contenu local. », a-t-il souligné. avant d’ajouter que « L’économie politique actuelle de l’exploitation minière a créé une dynamique déséquilibrée où les minéraux constituent 98% des exportations de la RDC mais ne contribuent qu’à 18% au PIB du pays et aux recettes publiques et participent à concurrence de 11% pour l’emploi »
Selon Albert Yuma, quatre leviers devraient notamment être actionnés :
1° Le premier levier est celui de l’optimisation des opérations pour restaurer les marges. Cela passe nécessairement par de meilleurs efforts de gestion de la part des entreprises, qui doivent adopter au maximum des modèles de gestion intégrée pour réduire tous les coûts indirects qui pèsent lourdement sur la rentabilité des activités, indique Albert Yuma.
2° Le second levier repose sur le développement de l’innovation pour faire baisser les coûts d’exploration, qui pèsent lourdement sur les résultats des entreprises.
Le président national de la FEC estime que cela améliorera les taux de récupération des minerais et ne gaspillera pas des milliers de tonnes chaque année.
« Le développement des technologies de traitement des déchets est une bonne illustration de l’opportunité économique que représentent aujourd’hui ces minerais dormants auxquels nous ne prêtons pas assez attention », a expliqué Albert Yuma.
3° Le troisième levier concerne la forte implication des entreprises dans leur environnement social.
« C’est aussi pour moi un grand motif de satisfaction de constater le dynamisme de l’action de nos entreprises à travers un certain nombre d’initiatives qui ont toutes pour point commun de rapprocher les acteurs », a-t-il indiqué. .
4° Le quatrième consiste à améliorer le climat des affaires auquel la Chambre des Mines en particulier et la FEC en général sont sensibles.