RDC: le détournement des deniers publics est à la base de manque d’infrastructures (Jules ALINGETE)

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L’humanité toute entière célèbre chaque 13 juin de l’année, la journée internationale pour la protection des lanceurs d’alerte. En marge de cette journée, la ligue congolaise de lutte contre la corruption, (LICOCO) et l’Observation de la dépense publique, (Odep) ont co organisé la matinée d’échange, ce vendredi 23 juin 2023 dans l’amphithéâtre de l’Inspection générale des Finances (IGF) située dans la commune de la commune de la Gombe, pour le partage d’information.

Au cours de cette matinée d’échange, l’Inspection générale des finances, a expliqué tous les contours de la corruption en RDC et du travail abattu par les lanceurs d’alerte dans la lutte contre les pratiques de corruption.

Pour le Chef de service de l’IGF, Jules ALINGETE NKEY, depuis l’indépendance, la RDC est passée de quinze millions d’habitants à 100 millions habitants avec les mêmes infrastructures sans création d’emploi. “Il s’ensuit aujourd’hui que nous avons de sérieux problèmes dans les grandes villes, nous avons de sérieux problème au niveau de la société, problème créé par le chômage, par une mauvaise gestion de finances et si nous ne gérons pas très bien ces problèmes nous risquons d’avoir des antivaleurs presque à tout le niveau du pays”, a-t-il déclaré.

Et d’ajouter qu’il faudra militer et privilégier d’abord le bien-être collectif qu’individuel parce que le bien-être collectif va réduire la corruption. Les congolais doivent faire la réprobation générales aux détourneurs de l’argent du contribuable afin que ces criminels financiers qui hypothèquent l’avenir de nos enfants ne puissent pas s’exprimer. Malgré la lutte de lanceurs d’alerte, la RDC ne dispose pas d’un cadre légal pour protéger les dénonciateurs.

La République Démocratique du Congo regorge d’énormes ressources, n’avance pas à cause de détournement de derniers publics. Et les lanceurs d’alerte ne doivent pas s’exposer au prédateur en finance publique mais doivent le faire en toute discrétion afin d’éviter les menaces.

“L’impression parfois que j’ai, nous sommes tous dans une culture où il n’y a pas de ligne rouge et les crimes de détournements sont banalisés et on nage dans cette culture et même l’envi de dénoncer on l’a pas”, a témoigné Florimond Muteba PCA de l’Odep.

La corruption est un fléau qu’il faudra combattre. Et il existe une corrélation directe entre le développement et la corruption, les statistiques du monde les prouvent que les pays les plus développés sont des pays où la corruption est combattue et les pays où la corruption est élevée, le degré de misère est aussi trop élevé.

Olivier Masini

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