RDC:l’Odep refuse l’importation de la paix et suggère  que le problème africain soit résolu par les africains 

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Depuis l’occupation des villes de Goma et Bukavu dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu par les rebelles de l’AFC/M23, la situation sécuritaire reste toujours précaire dans l’Est de la République démocratique du Congo. 

Cette crise met en position de faiblesse le pouvoir de Kinshasa qui n’a pas d’autres choix que de négocier avec les groupes armés pour ramener la paix afin d’éviter la perte des vies humaines et le déplacement de la population déjà meurtrie.

Négociation diversement commentée par la classe politique et forces vives de la nation tandis que le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi joue sa carte sur le plan diplomatique pour parvenir à reconquérir les provinces occupées par les rebelles, la société civile exige que les problèmes africains soient résolus par les africains eux-mêmes.  

Dans une tribune d’expression populaire publiée le 28 mars, le Président du conseil d’administration de l’Odep, le professeur Florimond Muteba, signe et persiste que la paix ne peut pas être importée. « Nous ne voulons pas d’une paix importée dans des caisses de diplomatie. Nous voulons une paix qui pousse comme un arbre sur notre propre sol. », a-t-il martelé. 

Florimond Muteba est persuadé que la solution aux problèmes africains ne viendra pas des Etats-Unis d’Amérique, de l’Onu, de l’UE, de Bruxelles mais par un sursaut collectif des africains, une alliance géostratégique continentale et refondation institutionnelle en RDC qui repose sur trois piliers notamment: 1. La souveraineté militaire et technologique en rompant avec les modèles de dépendance sécuritaire. 2. L’intégration régionale stratégique s’articule autour de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), et d’un axe de coopération Sud-Sud. 3. L’ancrage dans la mémoire historique, pour décoloniser non seulement les ressources, mais aussi les imaginaires.

Sur terrain la situation sécuritaire se dégrade, les pourparlers de Luanda n’ont pas apporté de résultats. Maintenant l’attention est tournée à l’initiative de l’émir Tamim ben Hamed Al-Thani qui a réussi de mettre sur la même table les Présidents Félix Tshisejedi de la RDC et Paul Kagame du Rwanda et entre-temps les congolais attendent la médiation des évêques de la CENCO et les pasteurs de l’ECC.

Ainsi, l’observatoire de la dépense publique, Odep, note que l’Est de la RDC regorge des ressources stratégiques du continent africain comme le cobalt, coltan, or, tantale, lithium… le sol est devenu plus précieux que la vie humaine. 

Et si l’on n’y prend garde, qu’est-ce qu’on la RDC va léguer à la génération future.   

Olivier Masini

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