DRC Gold Trading SA, une coentreprise entre la République démocratique du Congo et les Émirats arabes unis, n’est plus en mesure d’opérer en raison de l’insécurité croissante dans la région, aggravée par l’occupation de certaines parties du Sud-Kivu par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.
L’entreprise, fondée en janvier 2023, a joué un rôle essentiel dans la régulation de la chaîne d’approvisionnement en or dans la région nord-est de la RDC, où l’exploitation artisanale de l’or est répandue.
DRC Gold Trading SA a joué un rôle important dans l’assainissement de la chaîne d’approvisionnement en or en réduisant la fraude et en veillant à ce que les revenus du commerce de l’or soient acheminés par les systèmes financiers officiels.
L’entreprise a demandé aux coopératives, aux commerçants et aux exportateurs d’utiliser les banques locales pour les transactions, dans le but d’améliorer la transparence et de prévenir le commerce illicite.
Avant la création de l’entreprise, seulement environ 25 kilogrammes d’or artisanal étaient officiellement exportés chaque année du Sud-Kivu.
Cependant, après seulement un an de fonctionnement, ce chiffre a grimpé à 5 047 tonnes, générant environ 300 millions de dollars de recettes officielles, comme le rapporte RFI.
L’objectif de l’entreprise pour l’année en cours était de récupérer 12 tonnes d’or. Cependant, en raison de l’occupation continue de certaines parties de la province par les rebelles du M23, DRC Gold Trading SA n’est plus en mesure d’atteindre cet objectif et n’a pu récupérer que 2 tonnes à ce jour.
Bien que l’exploitation minière artisanale se poursuive, les revenus générés ne transitent plus par les canaux officiels, ce qui compromet les efforts de régularisation du secteur.
DRC Gold Trading SA, anciennement connue sous le nom de Primera Gold, a été lancée par le président Félix Tshisekedi dans le cadre d’un effort plus large visant à réglementer l’industrie minière.
L’insécurité qui règne dans la région a conduit plusieurs entreprises, dont Bisie Alphamin, une société américaine d’extraction d’étain basée à Walikale, au Nord-Kivu, à suspendre leurs activités en raison de la détérioration de la situation. Bisie Alphamin exploitait l’une des plus grandes réserves d’étain au monde dans la région.
La suspension des opérations de ces acteurs clés met en évidence les défis actuels dans la région, où les secteurs miniers de l’or et de l’étain sont gravement touchés par l’escalade du conflit.