La situation sociopolitique et économique prend des tournures inquiétantes depuis que l’ancien Président de la République Joseph Kabila est annoncé à Goma. Le Gouvernement a suspendu son parti politique le PPRD et la justice a saisi ses biens pour haute trahison.
L’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) a dans un communiqué de presse publié ce lundi 21 avril 2025, dénoncé les dérives politiques et médiatiques observées après avoir annoncé la présence de l’ancien Président de la République, Joseph Kabila a Goma.
“Il est inacceptable, dans un État de droit, que des accusations aussi graves soient exposées sur la place publique en dehors de tout cadre judiciaire régulier, au mépris des droits garantis à tout citoyen y compris à un ancien Chef d’État. Cette position ne constitue en rien une défense de la personne de Monsieur Joseph Kabila, mais bien une exigence de respect des principes démocratiques, des droits fondamentaux et des procédures judiciaires prévues par la Constitution”, a écrit Odep dont le communiqué est consulté par votre rédaction.
Selon cette organisation de la société civile, la démocratie a ses principes. Toute poursuite judiciaire doit être conduite par des juridictions compétentes, dans le respect strict des règles de procédure, de la présomption d’innocence et de l’indépendance de la justice.
Odep invite Félix Tshisekedi à jouer son rôle de garant des institution
Conformément à l’article 69 de la Constitution, le Président de la République est le garant du bon fonctionnement des institutions, de la continuité de l’État et de l’unité nationale. Ce rôle impose une obligation de neutralité, d’écoute et de rassemblement au-dessus des clivages politiques, provinciaux, ethniques ou sociaux insiste Odep.
Il appelle le Président Tshisekedi à poser un acte fort de réconciliation nationale; en rencontrant son prédécesseur dans un cadre d’apaisement républicain au nom de la paix et de l’unité du pays.
L’objectif de cette rencontre est de préserver l’unité et la cohésion nationales dans un contexte de fragilité sécuritaire. L’Odep craint de voir une telle rupture compromettre les fondements de la République et fragiliser la gouvernance publique au risque d’ouvrir la voie à l’implosion institutionnelle comme en témoignent les tragédies vécues par d’autres États devenus ingouvernables, à l’image de la Somalie.
Ainsi, l’Odep demande à la justice à demeurer indépendante, impartiale et insensible à toute pression politique ou émotionnelle. « Elle ne saurait devenir un instrument de règlement de comptes ou de manipulation institutionnelle », a martelé l’organisation.
Olma