KoBold Metals, la startup minière soutenue par Bill Gates et Jeff Bezos, étend son empreinte en République démocratique du Congo, avec des plans pour investir des milliards dans l’importante dotation en ressources de la nation africaine, a rapporté le Financial Times.
Benjamin Katabuka, le nouveau directeur général du pays, a déclaré au journal britannique que KoBold cherchait à « prendre de l’ampleur » en RDC, qui est actuellement le premier producteur mondial de cobalt et le premier producteur de cuivre du continent.
Il a ajouté que la société prévoyait de demander des licences pour explorer ces deux minéraux essentiels ainsi que le lithium, dont la RDC possède d’importants gisements mais qu’elle n’a pas encore totalement exploités.
Ces investissements pourraient se chiffrer en milliards, a déclaré M. Katabuka, cité dans l’article du Financial Times publié samedi en fin de journée.
Ce rapport intervient dans un contexte de tensions commerciales accrues entre les États-Unis et la Chine, qui a vu cette dernière renforcer sa position dominante dans la chaîne d’approvisionnement en minéraux critiques en imposant des restrictions à l’exportation de terres rares.
L’implantation de KoBold au Congo intervient à un moment où le pays africain négocie avec les États-Unis un pacte potentiel sur les minerais. Au début de l’année, le président de la RDC, Félix Tshisekedi, a proposé à Washington un accord sur les minerais contre la sécurité, dans le but de mettre fin au conflit armé avec les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.
En ce qui concerne le risque juridictionnel, M. Katabuka a reconnu qu’il avait été « difficile » de faire des affaires dans le pays, mais il a ajouté que KoBold avait assuré que l’entreprise exigerait des « normes élevées » pour ses opérations.
KoBold, qui se spécialise dans l’utilisation de l’intelligence artificielle pour identifier les gisements de minéraux critiques inexploités, à environ 60 projets en cours sur quatre continents. En Afrique, elle s’est concentrée sur la Zambie, où elle a fait l’an dernier la plus grande découverte de cuivre du pays depuis un siècle. En s’implantant au Congo, la société serait présente dans les deux plus grands producteurs de cuivre d’Afrique. Au début de l’année, elle s’est également implantée en Namibie, en se concentrant sur ses gisements de lithium et de nickel.
Pour soutenir sa prospection de minéraux critiques, KoBold a levé 537 millions de dollars lors de son dernier tour de table auprès d’investisseurs tels que Breakthrough Energy Ventures de Bill Gates, Earthshot Ventures, Equinor, July Fund, Mitsubishi Corporation et Standard Investments. À ce jour, l’entreprise californienne a levé 1 milliard de dollars.
ces investissements pourraient se chiffrer en milliards, a déclaré M. Katabuka, cité dans l’article du Financial Times publié samedi en fin de journée.
Ce rapport intervient dans un contexte de tensions commerciales accrues entre les États-Unis et la Chine, qui a vu cette dernière user de sa position dominante dans la chaîne d’approvisionnement en minéraux critiques en imposant des restrictions à l’exportation de terres rares.