Les États-Unis font activement pression pour un accord de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, avec l’objectif que les deux pays signent un accord à la Maison Blanche dans les deux mois, a rapporté Reuters jeudi soir.
L’initiative, menée par le conseiller principal du président américain Donald Trump pour l’Afrique, Massad Boulos, est conçue pour accompagner les pactes bilatéraux sur les minéraux en cours d’élaboration avec les deux nations, qui verraient des milliards de dollars d’investissements occidentaux dans la région.
« L’accord avec la RDC se situe à une échelle beaucoup plus grande, parce qu’il s’agit d’un pays beaucoup plus grand et qu’il possède beaucoup plus de ressources, mais le Rwanda possède également beaucoup de ressources, de capacités et de potentiel dans le domaine de l’exploitation minière », a déclaré M. Boulos à l’agence Reuters.
La RDC est actuellement le premier producteur mondial de cobalt et le premier producteur de cuivre en Afrique. Le pays produit également près de 70 % du tantale mondial, extrait du coltan. Ses provinces orientales recèlent d’importantes réserves d’étain, de tungstène et d’autres gisements de coltan.
Depuis des décennies, le Congo est en conflit avec le Rwanda voisin en raison de tensions ethniques et du contrôle des ressources naturelles de la région. Le conflit s’est aggravé au début de l’année lorsque les rebelles M23, soutenus par le Rwanda, ont attaqué et pris le contrôle de certaines parties de l’est du Congo, y compris le centre minier stratégique de Walikale.
Dans le cadre du processus de médiation américain, les deux pays africains devraient soumettre vendredi des projets d’accord de paix distincts. Une réunion est prévue à la mi-mai entre le secrétaire d’État américain Marco Rubio et les ministres des affaires étrangères de la RDC et du Rwanda pour finaliser l’accord, selon l’agence Reuters.
Pour que l’accord de paix aboutisse, M. Boulos a déclaré que plusieurs problèmes de sécurité essentiels devaient être résolus : Le Rwanda doit retirer ses troupes et cesser de soutenir les rebelles du M23, tandis que la RDC doit répondre aux préoccupations rwandaises concernant les milices telles que les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
Un comité de surveillance multinational, comprenant les États-Unis, le Qatar, la France et le Togo, surveille les progrès de l’accord de paix, a ajouté M. Boulos.