La République Démocratique du congo connait des avancées dans la protection de droit de la femme. Mais malgré ces avancées, les femmes continuent à subir les injustices sociales, des inégalités, abus de pouvoir et autres formes de violences basées sur le genre révèle les résultats d’une étude présentés ce vendredi 9 mai 2025 par le Mouvement rien sans les femmes.
Cette étude, intitulée “ Etude sur les violences sexistes dans les sphères politiques et administratives: Obstacles à la participation équitable des femmes aux sphères décisionnelles” a été réalisée dans le cadre du projet Tufaulu Pamoja appuyé par CAFOD sur le financement de l’ambassade de Suède en RDC.
Elle s’est réalisée dans neuf provinces à savoir: Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri, Kasai-Oriental, Haut-Katanga, Kinshasa, Lualaba, Tanganyka et Tshopo.
“Les résultats de cette étude montrent que les femmes rencontrent dans ses deux sphères des obstacles majeurs qui les empêchent d’accéder aux sphères décisionnelles au même titre que les hommes. Selon les résultats de l’étude, c’est dans les sphères administratives qu’on a constaté beaucoup plus de violences à l’égard des femmes et dans les sphères politiques”, a souligné Eugène Ngabu Mvudi, juriste et criminologue, consultant qui a mené cette étude .
L’objectif de cette étude était d’identifier les formes de violences basées sur le genre dans les sphères politiques et administratives en RDC.
Alife Duniya Patience, participante et point focal genre du Ministère de l’Environnement et Développement Durable, a salué le résultat de cet étude présentée par le Mouvement rien sans les femmes pour présenter les résultats de l’étude.
Elle a affirmé que ça n’arrive pas tout le jour de parler de la violence qui se fait dans nos administrations publiques.L’étude en question nous montre que dans les sphères, il y a plusieurs violences, il y a trop d’injustice que la femme subit que ce soit dans l’administration que dans la politique. Le cas de la députée provinciale Dr Séverine Moliba qui a témoigné sur l’injustice électorale dont elle est victime est éloquent.
L’étude a révélé plusieurs facteurs favorisant la culture du silence, laquelle permet au sexisme et violences faites aux femme de prospérer dans les sphères politiques et administratives.
De son côté, le conseiller communal de la commune de Kasa Vubu, Julien Banza, et cadre de l’UDPS, a remercié les organisateurs et a reconnu que cette étude a ouvert les yeux pour voir certaines choses qui se passent dans nos milieu, dans l’ entourage et sans se rendre compte comment cela se fait.
Les violences faites au genre est un véritable problème parce que aujourd’hui dans beaucoup d’entreprises publiques le pose se transmet par le moyen de sexe et même pour accéder à certains avantages, il faut passer par là”.
Toutefois, il faut conjuguer les effort pour renverser ces stériotypes envers la femme en République Démocratique du Congo en matière de protection de droit de la femme.
“Les jeunes et les femmes constituent une catégorie de personnes vulnérables quant à la participation dans les sphères de prise de décision et l’étude présenté ce jour a relevé encore assez d’obstacles qui font aujourd’hui que les jeunes et les femmes ne soient pas représentés dans les sphères de prise de décision et nous devons nous mettre ensemble pour éradiquer ses obstacles sexistes, a martelé Patrick Kabata, chef de projet à l’union des jeunes pour le changement ,.
Cet atelier présentant les résultats de l’étude tombe à point nommé pour sensibiliser les dirigeants au niveau de l’administration publique et aussi au niveau des partis politiques afin de promouvoir les femmes qui sont dans les partis politiques et dans l’administration politique en vue de les responsabiliser pour découvrir les potentialités qui se cachent aux femmes. Mais aussi, l’accès à l’école pour les filles et garçons est la meilleure piste de solution à ce problème.
Olivier Masini