RDC: CREFDL constate la surestimation des ouvrages de PDL 145 T 

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Dans son rapport publié le week-end dernier, le Centre de Recherche en Finances Publiques, (CREFDL) a démontré que le Programme de Développement Local de 145 territoires connaît un budget éléphantesque et la surestimation des ouvrages.

Les données exploitées par CREFDL démontrent que les Lois de finances 2022-2023 ont alloué les prévisions de l’ordre de de 371,6 millions $. De son côté, le gouvernement a affecté 675 millions $ des DTS aux dépenses du volet 1 du PDL-145T, d’après les données du Ministère du Budget. Alors que les prévisions de cette première phase se situaient à 511 millions$. Malgré ce paiement en dépassement, les rapports de reddition des comptes 2022-2023 ne retracent qu’un décaissement de 9,9 millions $, contre le montant total payé de 675 millions$, soit 2,6%”, a renseigné le rapport du CREFD.

Pour l’organisation, l’absence d’un rapport explicatif des dépenses qui devrait être fourni par le Ministre des finances aux parlementaires jette le discrédit sur le volume réel des fonds utilisés dans le cadre dudit programme. Ceci affecte la crédibilité des opérations financières effectuées dans le cadre du PDL-145T.

L’équipe de CREFDL a effectué une mission de terrain qui démontre aussi que 89% des centres de santé livrés ont été construits sur base d’un coût unitaire d’environ 200.000 $, alors que les meubles livrés ne sont pas modernes et les kits solaires sont de faible capacité. Des équipements médicaux n’ont pas été livrés, pourtant les Lois de finances (2022-2023) retracent les crédits censés couvrir ces besoins. 

Le prix des ouvrages se diffèrent d’un milieu à un autre

Le rapport du CREFD renseigne que le plan architectural n’a pas été respecté. L’équipe de CREFDL révèle que “un bâtiment administratif de 13 bureaux à Kamonia a été facturé à environ 205.078 dollars américains alors que celui de Mweka s’élève à 202.000$, sans équipement. Les coûts de construction des écoles s’élèvent à 200.000 dollars sans équipement et 230.000$ avec équipements, sans aménagement de l’environnement extérieur et des pavements sans carreaux. L’enquête démontre qu’il est possible d’équiper une école de 6 salles de classe et un bureau à hauteur de 11.000 USD”. 

Pour CREFDL, le coût des équipements fournis aux centres de santé ne peut dépasser les chiffres présentés sur terrain. Même les experts consultés par CREFDL attestent que le coût présenté par la CFEF et le PNUD est surestimé. 

Dans un passé récent, le gouvernement a déjà construit les infrastructures scolaires à un montant inférieur à 100.000 $ et un centre de santé équipé à hauteur de 65.000 USD avec le même plan architectural. 

Face à cette réalité, l’organisation s’interroge: comment justifier les montants facturés par le PNUD et la CFEF ? Au-delà de ces coûts surestimés, le PNUD a sollicité et s’est fait accorder à lui seul 70 millions USD supplémentaires et sans aucun avenant publié. 

Toutefois, des questions sur la durabilité des ouvrages. Les montants investis dans chaque infrastructure restent surestimés, alors que 86% des ouvrages visités présentent des défauts de construction, des meubles de qualité inférieure (écoles et centre de santé) et des finitions médiocres, et cela pourrait compromettre la durabilité des ouvrages. En outre, CREFDL constate le décalage entre les montants investis et la qualité des ouvrages soulève des préoccupations quant à la gestion des fonds alloués et à la sélection des entreprises chargées de l’exécution des travaux.

Olma 

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