La République démocratique du Congo (RDC) a obtenu 8,24 millions USD du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) pour financer un projet de résilience climatique dans les provinces boisées et montagneuses de l’Est. Cette initiative stratégique, appuyée par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), vise à réduire la vulnérabilité des communautés rurales face au changement climatique et à stimuler le développement économique durable.
Le projet, intitulé Croissance résiliente et adaptation au changement climatique en RDC, bénéficiera d’un cofinancement de 19 millions USD mobilisé par le gouvernement congolais et ses partenaires. Avec un budget global de plus de 27 millions USD, il s’étendra sur cinq ans et devrait profiter à environ 30 000 personnes, dont au moins 50 % de femmes.
Déployé dans le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et le Maniema, le programme ciblera directement le secteur agricole, pilier économique pour des millions de Congolais. Plus de 15 000 hectares seront convertis en terres agricoles résilientes au climat, tandis que 500 agriculteurs recevront des semences améliorées et des formations pratiques.

En parallèle, des femmes entrepreneures bénéficieront d’un accompagnement pour développer des modèles d’affaires viables dans la transformation et la commercialisation des produits agricoles. Cette approche inclusive renforce la participation des femmes et des jeunes dans la transition écologique et la lutte contre l’insécurité alimentaire.
Selon le PNUD, le projet intégrera les risques climatiques dans les politiques locales et encouragera l’agriculture durable. Au-delà de la protection de l’environnement, il permettra de créer des chaînes de valeur agricoles résilientes, sources d’emplois et de revenus pour les populations.
Le représentant résident du PNUD, Damien Mama, insiste : « Ce projet ouvre une voie vers un avenir plus sûr et plus résilient pour la RDC, en libérant le potentiel des communautés rurales. »
En s’inscrivant dans le cadre de l’Accord de Paris et des ODD, cette initiative illustre la capacité de la RDC à concilier croissance économique, résilience climatique et gouvernance environnementale.
Olivier Masini



