Les États-Unis s’engagent à investir plus d’un milliard de dollars dans des projets miniers et ferroviaires en Afrique centrale, dans le but de garantir un accès stratégique aux minerais critiques, essentiels à leur sécurité nationale et à leur compétitivité industrielle.
Selon la DFC (U.S. International Development Finance Corporation), ce financement appuiera un nouveau partenariat entre la Gécamines (RDC) et Mercuria (Suisse) dans l’exploitation du cuivre et du cobalt, ainsi qu’un projet de modernisation ferroviaire visant à relier la RDC à la côte atlantique de l’Angola via le corridor du Lobito.
« Ces projets permettront de sécuriser des chaînes d’approvisionnement vitales, de renforcer les opportunités du secteur privé, et de soutenir la prospérité en Afrique centrale », a déclaré Ben Black, PDG de la DFC.
Cet investissement s’inscrit dans une stratégie plus large des États-Unis pour réduire leur dépendance vis-à-vis de la Chine, qui domine actuellement le marché mondial du raffinage des métaux stratégiques. Le président Donald Trump avait déjà identifié cette dépendance comme un risque majeur pour la sécurité américaine.
Le partenariat entre la Gécamines et Mercuria prévoit d’accorder un droit de premier refus aux industriels américains, leur garantissant un accès privilégié aux ressources congolaises, notamment le cobalt, le cuivre, mais aussi le lithium, le tantale et le manganèse.
La RDC s’est engagée à réorienter une partie de ses exportations minières vers l’ouest, en utilisant le corridor ferroviaire du Lobito à travers l’Angola, plutôt que les routes traditionnelles vers le sud ou l’est. La DFC envisage ainsi de financer jusqu’à 1 milliard de dollars la rénovation de la ligne ferroviaire Dilolo–Sakania, en collaboration avec l’entreprise portugaise Mota Engil.
Cet appui financier représente une opportunité majeure pour moderniser les infrastructures en RDC, créer des emplois et renforcer la souveraineté économique du pays sur ses ressources. Il s’agit aussi d’un signal fort dans la compétition géopolitique autour des minerais critiques, où la RDC joue un rôle central.
Un tournant stratégique qui pourrait redessiner les routes commerciales africaines, tout en positionnant la RDC comme acteur incontournable de la transition énergétique mondiale.
