RDC: maximisation des recettes minières, trois provinces pilotes ont été retenues pour la mise en œuvre du projet 

0
779

Que faire pour aider les administrations fiscales à collecter plus des recettes provenant des impôts, taxes et des redevances minières conformément aux prévisions budgétaires telles que définies dans le code minier révisé le 18 mars 2018 ? Cette question a été au centre de discussion entre les organisations de la société civile et les administrations de l’Etat congolais censées mobiliser les recettes à travers un dialogue lancé par le Centre Carter ce mercredi 21 février 2024 à  Kinshasa  afin d’y apporter des solutions idoines. Dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, le Centre Carter va mettre  l’accent sur la filière cuivre et cobalt.  

« Lancement de ce  dialogue permettra à la société civile de donner son regard sur la gestion et la transparence mais aussi aux administrations de l’état de dire les difficultés qu’elles rencontrent dans la maximisation de recettes dans le secteur minier en RDC. Et ce dialogue comprendra la compréhension et le rôle mutuel des participants », a déclaré Romain Directeur Pays du Centre Carter dans son mot de circonstance.   

Le projet va durer 16 mois et trois provinces ont été sélectionnées pour sa mise en œuvre. Il s’agit des provinces du Haut-Katanga, de Kinshasa ainsi que la province de Lualaba. Après le lancement de ce dialogue, l’étape suivante comprend trois phases à savoir : préparatoire, accompagnement rapproché des pools dans leur travail de recherche et analyse sur le flux des revenus et la session de dialogue, a  martelé Baby du Centre Carter.

Au cours des échanges, les participants étaient unanimes que le manque de partage d’information serait un vrai handicap dans la collecte des recettes minières mais aussi la faiblesse de la gouvernance et l’absence des politiques publiques en RDC.

A en croire le Coordonnateur National de l’ITIE-RDC Mr Jean-Jacques KAYEMBE, ce dialogue a permis à la société civile qu’elle ne soit pas seulement  critique  mais qu’elle travaille avec les administrations pour comprendre comment est-ce que les administrations font les prévisions budgétaires et la société civile quand elle aura compris, elle pourra faire ses recherches, elle pourra contribuer à plusieurs exercices pour aider l’administration à collecter ce qu’il faut pour la population. 

Les recommandations de ce dialogue seront  adressées à qui de droit afin d’améliorer notre système de collecte des impôts et des taxes.  Lorsque nous regardons le budget prévu est-ce que nous le réalisons à 100% donc la société civile nous avons un ressentit comme si les efforts ne sont pas fournis. C’est pourquoi nous sommes face à des administrations pour qu’elles nous expliquent pourquoi les prévisions ne sont jamais rencontrées, seulement quand on comprendra que nous pouvons savoir que  ce sont les vraies difficultés qui s’opposent devant les administrations dans le recouvrement des recettes » a insisté Jean-Jacques KAYEMBE.   

De ce qui précède, avec un peu de volonté, ce dialogue pourra aider la RDC à améliorer sa gouvernance financière afin de maximiser plus des recettes dans ce secteur minier pour répondre aux besoins  des congolais.  

Olivier Masini  

Article précédentRDC : Trois contrats d’une valeur d’un milliard USD à la Sicomines annulés par l’ARSP
Article suivantRDC: le ministre de la défense demande  aux sociétés des péages  de financer  l’effort de guerre

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici