La Commission électorale nationale indépendante va finalement organiser les élections nationales dans les territoires de Masi-Manimba, province du Kwilu et de Yakoma dans la province du Nord Ubangi, le 15 décembre prochain. la campagne électorale déjà lancée, plus rien ne semble bloquer. Roland Mumbala, Secrétaire général de la plateforme Agir pour les élections transparentes et apaisées, AETA se réjouit du fait que la CENI a cette fois tenu son calendrier.
Tout en félicitant la détermination de la CENI à organiser les élections à Masi-Manimba et à Yakoma. Le Secrétaire général de la plateforme Agir pour les élections transparentes et apaisées s’interroge sur la vraie raison ayant amené la centrale électorale à annuler les élections dans ces deux territoires alors que les personnes incriminées pour fraude électorale sont restées toujours des candidats.
Suivez l’intégralité de l’interview réalisée par la rédaction de Tsieleka.Com avec Roland Mumbala, secrétaire général de AETA, à ce sujet.
Tsieleka: Grâce à votre plaidoyer, la Ceni a enfin publié le calendrier pour l’organisation des élections dans les circonscriptions électorales de Masi-Manimba et Yakoma, quelle est votre réaction après plusieurs reports ?
Roland Mumbala: L’AETA ne peut qu’être très satisfaite étant que plateforme et très contente du faite que la Ceni ait entendu la voix de la raison d’organiser ces élections dans les territoires de MAsi-Manimba et Yakoma qui ont été privé d’avoir leurs portes-paroles depuis les élections de décembre 2023. Il était préoccupant de voir que les élus des autres circonscriptions siègent et défendent les intérêts de leurs communautés mais personne pour Masimanimba et Yakoma eux n’ont pas de porte-parole ou défenseurs. En ce moment, nous sommes très contents que le plaidoyer de la plateforme AETA avec tous les autres qui ont porté la voix très haut pour que ces élections puissent avoir lieu et nous sommes très heureux.
Tsieleka: Que demanderiez-vous à la Ceni pour éviter la fraude électorale ?
Roland Mumbala: Selon les différents rapports, les communications qui ont été faites par la Ceni, c’est la fraude électorale qui a été la cause de l’annulation. Donc, selon la CENI, il y a eu la fraude avérée et aggravée ce qui l’ a amené à prendre la décision préventive de suspendre ces élections et de transférer les dossiers aux instances judiciaires.
Il est d’abord regrettable de constater que c’est comme si on a annulé pour rien ces élections parce que nous repartons avec les mêmes acteurs dans les mêmes conditions. Quelles sont les mesures prises par la CENI pour qu’on ne revive plus ce théâtre ? Il faudra que la Ceni applique l’éthique électorale, elle doit promouvoir les valeurs d’intégrité, de transparence, de justice et dans le choix des intervenants mais aussi dans les opérations qui vont se dérouler suivant les lois de la République. Il y a aussi toutes les structures qui interviennent dans la sécurisation du processus électoral, la police doit faire correctement son travail parce que ces élections ne vont se dérouler dans toutes les circonscriptions électorales, il faut affecter un nombre important des policiers dans les deux territoires aussi bien les transports des agents électoraux et le transport des kits électoraux ainsi des documents sensibles et bien les motivés.
La population doit s’approprier le processus parce qu’elle a été victime. pas de sentiment ethno tribal ou étno-familial en affichant un comportement citoyen et bien surveiller le processus. Le CSAC aussi doit faire correctement son travail en déployant une équipe pour le monitoring pour suivre le discours des candidats. Les candidats aux élections doivent faire un bon travail pour agir en bon republicain et éviter le triomphalisme. La société civile doit former des bons observateurs de qualité pour dénicher la fraude électorale pour garantir la transparence et la Ceni doit rester au milieu du village, elle a été suffisamment indexée il faut qu’elle organise les vraies élections en faisant les choses proprement et de la façon la plus transparente.
Tsieleka: Qu’est-ce que vous recommanderiez aux parties prenantes de ces élections qui auront lieu le 15 décembre 2024?
Roland Mumbala: Tout en félicitant la Ceni d’avoir tenu à organiser ces élections. Nous aurions souhaité que la Ceni se comporte comme nous l’avons dit de façon très responsable et très professionnel pour que le processus dans les deux territoires aboutissent de la meilleure façon, d’une part et d’autre part nous voulons que la Ceni ne s’arrête pas seulement à ces élections directes dans ces deux territoires, qu’elle revienne aux élections de bourgmestres parce que c’est un véritable problème avec les bicephalismes à la tête de nos communes et d’autres communes n’ont pas voté et d’organiser les élections en souffrances soient organiser.
Au Gouvernement de s’impliquer et de jouer sa carte en dotant à la Ceni en temps le réel les moyens financiers nécessaires pour ces deux territoires et de parachever le processus resté en souffrance.
Au partis politiques d’encadrer leurs militants, la campagne c’est un moment spécial et de former correctement leurs témoins et que tout se passe dans le calme pour éviter les contentieux bidons.
Aux juges électoraux de bien gérer les contentieux qui seront issus de ces élections de ces deux territoires et dire le vrai droit. L’AETA recommande à la population d’être vigilante et de participer activement à ces processus en obtenant les duplicatas.
Aux candidats de jouer correctement le jeu, pas de tricherie ni de fraude et qu’ils utilisent les moyens le plus correct pour arriver à la victoire et à la presse d’éviter d’être partisan et incitatrice à certain comportement mais de former et d’informer sur le processus électoral.
Interview réalisé par Olivier MAsini
