La Première Ministre Judith Suminwa a présidé ce mercredi 15 janvier une réunion de restitution des travaux des deux délégations d’experts de la RDC et de la République du Congo afin d’aboutir à une concession pour la matérialisation du Pont-Route-Rail.
« C’est un projet bénéfique pour les deux pays qui se sont engagés à matérialiser ce projet qui va relier les deux capitales les plus proches du monde. Nous avons entamé ces échanges techniques pour que les administrations fiscales des deux pays puissent harmoniser les points de différence. C’est pour mettre en place un système qui sera le plus favorablement possible à la concession », a déclaré Alexis Gisaro, Ministre d’Etat et Ministre des Infrastructures et Travaux Publics de la RDC.
Ce projet vise à relever les défis d’intégration auxquels est confrontée la région de l’Afrique centrale. Pour démarrer, les deux États comptent lever des fonds à hauteur de 700 millions USD.
« Les évaluations techniques portent la hauteur de ce projet autour de 700 millions USD. Mais il faut savoir qu’il s’agit d’une première étape parce que le projet est appelé à évoluer. Il y a d’autres projets qui vont venir s’arrimer à ce projet principal« , a souligné Alexis Gisaro.
La mobilisation des ressources afin de procéder à la construction de cette importante infrastructure est actuellement en cours. Jean-Jacques Bouya, Ministre de la République du Congo chargé de l’Aménagement, de l’Equipement du territoire et des Grands travaux a rassuré qu’il reste quelques étapes restent à franchir avant de lancer les appels d’offres.
« Le chronogramme va se mettre en place petit à petit. Une fois la concession harmonisée, l’appel d’offres sera lancé. Cette fois-ci, l’appel d’offres consistera à sélectionner le concessionnaire. Il reste 5 groupements d’entreprises qui vont soumissionner pour aller vers la sélection. Nous devons leur apporter l’ensemble des éléments techniques et financiers pour préparer leurs offres. C’est ce qui est en train de se faire. Après toutes ces étapes, on donnera un délai en fonction de ce que souhaitent les investisseurs. Une analyse sera faite sur les offres autour de la communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), de la BAD et des deux États concernés. Nous espérons que le début des travaux sera en cette année », a-t-il déclaré.
Selon des études, plus de 5 millions de passagers et 3 millions de tonnes de marchandises traverseront le pont chaque année, faisant de celui-ci l’un des corridors stratégiques de la région en vue de stimuler le commerce transfrontalier et régional.
Olivier Masini