L’Observatoire de la Dépense Publique (Odep) reste réservé sur les négociations annoncées par la présidence Angolaise entre le gouvernement congolais et la rébellion M23/AFC.
Dans un communiqué publié ce jeudi 13 mars, l’ODEP s’oppose au dialogue envisagé en cette période où l’intégrité territoriale de la RDC est menacée, est une ligne rouge que Kinshasa ne peut pas franchir.
Cette organisation non gouvernementale estime que dans le contexte actuel , il est essentiel de dresser un état des lieux précis des défis auxquels le pays est confronté et les mesures urgentes s’imposent. Cependant, l’Odep est conscient de l’avancée des rebelles M23/AFC.
“l’absence de riposte des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ne montrent ni réaction en cours ni préparation stratégique pour contrer cette invasion’’ peut-on lire dans ce communiqué signé par Florimond Muteba, Président du conseil d’administration de l’Odep, .
Pour cette structure de la société civile, les divisions internes seraient à la base de cette débâcle. Déjà, deux provinces sur vingt-six sont tombées sous le contrôle adverse. Mais tout n’est pas perdu.
Odep appelle à une unité nationale pour vaincre l’ennemi
L’unité nationale reste une option plausible malgré l’avancée de l’ennemi. Ainsi, l’Observatoire de la Dépense Publique appelle à l’unité nationale pour construire un front uni, rassembler toutes les forces vives du pays autour d’un objectif commun qui est de stopper l’avancée de l’ennemi et organiser la libération du Grand Kivu.
“La position fragile du Président Félix-Antoine Tshisekedi sur la scène diplomatique semble être sous l’emprise de ses collègues chefs d’État africains qui lui imposent des directives comme à un subalterne, l’orientant inexorablement vers la table des négociations avec le Président rwandais Paul Kagame dans un rapport de forces défavorable”, peut-on lire le crainte de l’Odep dans ce communiqué.
Face à cette réalité, l’organisation invite les forces vives de la nation à s’unir ses forces pour éviter de prêter le flanc à l’ennemi. D’où, l’Odep recommande de faire l’urgence d’une riposte nationale pour stopper l’avancée de l’ennemi, car il est impératif d’organiser une riposte rigoureuse et coordonnée à partir de Kinshasa afin de garantir que la capitale et l’ensemble du pays demeurent sous le contrôle légitime de l’État congolais. Mais aussi faire une mobilisation populaire pour la souveraineté nationale en organisant une grande marche pacifique se tiendra à Kinshasa et dans tous les chefs-lieux des provinces à une date qui sera communiquée ultérieurement.
Olivier Masini