RDC: Judith Suminwa  présente la stratégie de diversification des investissements  à Abu Dhabi 

0
215

Le Gouvernement congolais représenté par la Première Ministre, Judith Suminwa, a présenté ce lundi 7 avril, Abu Dhabi,sa stratégie pour diversification de l’économie dans le cadre du Annual Investment Meeting Congress 2025 (AIM) devant un parterre d’investisseurs internationaux. 

« Les trois secteurs prioritaires de la RDC pour rééquilibrer l’économie nationale sont les infrastructures, l’énergie et l’industrialisation et enfin, le numérique et les services émergents »,a affirmé la première ministre Suminwa. 

Elle a affirmé que les infrastructures et BTP constituent le premier pilier de cette diversification, avec des projets structurants déjà lancés. « La réhabilitation de la RN1 Kinshasa-Matadi et la construction de 10 000 logements sociaux figurent parmi les chantiers phares. Ces investissements doivent permettre au secteur d’atteindre une croissance de 5,2% cette année, contre 3,8% en 2024 selon les projections officielles”, a-t-elle ajouté. 

Alors que le ministère de l’Économie table sur une progression de 2,9% du secteur énergétique en 2025, portée par l’extension du barrage de Busanga et la création de zones économiques spéciales; ces projets s’accompagnent d’un vaste programme d’électrification rurale destiné à soutenir le développement industriel dans les provinces.

Dans le secteur du Numérique et services émergents, le gouvernement met l’accent sur le programme « RDC Digital 2030 » qui vise à transformer le paysage technologique national avec le déploiement accéléré des réseaux 4G/5G et un soutien renforcé aux start-ups locales. Les autorités anticipent une croissance de 3,8% pour les services numériques et l’e-commerce cette année, a martelé la Première Ministre, Judith Suminwa.

Pour y parvenir, le gouvernement congolais envisage des réformes structurelles pour améliorer le climat des affaires parmi lesquelles figurent la réduction des délais d’enregistrement des entreprises à 72 heures et l’adoption d’un nouveau code des investissements. Ces réformes s’accompagnent d’incitations fiscales ciblées, particulièrement pour les investisseurs hors secteur minier.

Toutefois, pour développer des partenariats stratégiques avec des puissances économiques, la RDC envisage signé un accord avec les Émirats Arabes Unis est en finalisation pour financer des centrales solaires dans le Kasaï et le Katanga. Parallèlement, la Société Financière Internationale prépare un appui de 200 millions USD pour développer l’inclusion financière via Mobile Money Congo.

Signalons que les dernières analyses du ministère du Plan prévoient un ralentissement de la croissance minière à 7,1% en 2025, contre 12,5% l’année précédente. Cette tendance renforce la nécessité de développer d’autres moteurs économiques, avec un objectif de croissance hors mines fixé à 6,6% d’ici 2029.

Pour atteindre ses objectifs ambitieux, la RDC devra mobiliser près de 15 milliards USD d’investissements privés dans les secteurs prioritaires. La réussite de cette transition économique dépendra notamment de la poursuite des réformes structurelles et de la stabilité macroéconomique.

Olivier Masini 

Article précédentRDC: Les opérations de china molybdenum  génèrent une croissance record et une domination stratégique
Article suivantRDC : l’AETA doute de la mise en œuvre de la feuille de route du processus électoral 2025-2029 publiée par la CENI 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici