La plateforme agir pour des élections transparentes et apaisées, (AETA ) doute de l’exécution et la mise en œuvre de la publication de la feuille de route du processus électoral 2025-2029 publié le 4 avril dernier par la commission électorale nationale indépendante.
Cette Organisation de la société civile spécialisée sur les questions électorales, l’AETA a analysé la feuille de route du processus électoral 2025-2029, donne son point de vue technique, de la planification et de l’anticipation.
“ L’AETA constate que dans l’allocation de la publication de la feuille de route, le Président de la CENI a oublié de faire ressortir les faiblesses ou les irrégularités des opérations électorales du 20 décembre 2023. Il s’agit notamment des faiblesses liées à la gestion des ressources financières, humaines et matérielles”, a déclaré Roland Mumbala, secrétaire général de l’AETA à la presse.
L’organisation (AETA) fustige également l’attitude de la commission électorale nationale indépendante qui a fait la passation des Marchés Publics de gré à gré mais surfacturés. Les experts de l’AETA notent que la commande de la CENI pour l’achat des Dispositifs Électoraux de vote, (DEV) a coûté au Trésor Public 109 869 726 dollars américains pour compléter le stock de 80 000 DEV acquis en 2018.
“Ce montant payé à Miru Système pour 33 000 DEV dégage un dépassement de 62 778 726 dollars américains. Sur 54 Marchés Public effectués par la CENI entre 2021-2023, 83,3% l’ont été de gré à gré et 16,7% ont été effectués par Appel d’Offres”.
Cependant, l’AETA déplore la violation de quelques dispositions de la Loi électorale, notamment celles liées au jour et heure de vote, à la proclamation des résultats.
Ainsi, l’AETA recommande au parlement d’initié un débat sur le rapport général de gestion de la CENI et au gouvernement d’user d’une grande rationalité dans le financement des opérations préélectorales de la feuille de route du processus électoral 2025-2029.
La prochaine étape, après avoir parlé au public, l’AETA va procéder à un plaidoyer ciblé en commençant par présenter leur point de vue et d’autres aspects de leurs analyses techniques du point de vue des échéances et périodicités et AETA se coalisera avec d’autres organisations de la société civile qui travaillent sur les questions de réformes, des finances publiques et sur le processus électoral pour faire entendre leur voix, a martelé Roland Mumbala, SG de l’AETA.
Olivier Masini