L’observatoire de la dépense publique (Odep), a relancé lundi dernier l’alerte sur le dossier des agents du cadre permanent de concertation économique (CEPCE) écartés dans des conditions opaques et arbitraires au ministère de l’Economie nationale. Selon cette ONG spécialisée dans les finances publiques, ce scandale administratif a été perpétré pendant la période ou Vital Kamerhe était vice-premier ministre, et ministre de l’économie.
“Plusieurs victimes concernées par ce dossier affirment n’avoir reçu aucune notification préalable de leur mise à l’écart. Et leur remplacement a été fait avec un recrutement à forte connotation politique, impliquant des militants de son parti UNC, de membres de sa famille ainsi plusieurs proches, illustrant de manière flagrante des pratiques de mauvaise gouvernance, notamment le clientélisme et le népotisme”, peut-on lire dans ce communiqué signé par Florimond Muteba PCA de l’Odep.
Ces radiations, affirme l’Odep se seraient faites sans notification officielle, et potentiellement en violation des textes réglementaires, sauf si les autorités compétentes venaient à produire les preuves formelles attestant le respect des procédures légales en vigueur .
Au regard de gravité des faits et du silence institutionnel observé depuis la première alerte, l’Odep invite le Président de la République, garant du bon fonctionnement des institutions, a saisir de ce dossier, d’emblématique d’injustice sociale afin de mettre un terme au règne de l’impunité qui a propulsé Vital Kamerhe au sommet de l’État, et de restaurer la confiance des citoyens dans les institutions de la République.
L’Odep recommande d’annuler les arrêtés n°25, 26, 27,28 et 29 qui conduisent la mise à l’écart de plus de 500 agents du CPCE. Ces agents licenciés abusivement devraient être réintégrés sans condition.
Pour rappel, le cadre permanent de concertation économique, CPCE en abrégé est placé sous la supervision du ministère ayant l’économie dans ses attributions, est une structure de dialogue entre les pouvoir public, le secteur privé et la société civile instituée par la décision présidentiel N°008/01 du 23 février 2001.
Olma