Le centre Carter a lancé ce jeudi 12 juin, le projet dénommé “Démocratisation de la gouvernance du secteur Extractif en RDC”. Ce projet vise un contrôle citoyen effectif et inclusif de l’activité et des revenus du secteur extractif.
Dans le cadre de ce projet, le Centre Carter est en partenariat avec le Centre national d’appui au développement et à la participation populaire, CENADEP et le centre de recherche en Finances Publiques et Développement Local, en sigle CREFDL.
En associant les deux organisations de la société civile dans ce projet, le Centre Carter vise à mobiliser la société civile congolaise pour l’exercice d’un contrôle citoyen inclusif et efficace de la gouvernance du secteur extractif, c’est-à-dire à nourrir une demande démocratique pour une amélioration de la gouvernance.
Le Centre Carter, a, dans un communiqué de presse signé lundi dernier affirmé que “la croissance économique de la RDC repose essentiellement sur le secteur extractif, c’est-à-dire les mines et les hydrocarbures, qui représente 25% du PIB, 46% des recettes fiscales et 98% des exportations du pays. Par ailleurs, la RDC contrôlant 70% de la production mondiale de cobalt, possédant les deuxièmes réserves mondiales de cuivre et des réserves importantes d’autres minerais essentiels, est appelée à recevoir une large part des 17 trillions de dollars d’investissements que la Banque Mondiale estime nécessaires à la transition verte mondiale”.
La RDC face aux défis de la gouvernance
Point n’est besoin de signaler que la RDC pays solution pour les énergies de transition des énergies renouvelables. Qualifié de scandales géologiques! Le secteur extractif apporte un apport considérable dans le budget de l’Etat.
Malheureusement, le est confrontée aux défis de la gouvernance notamment le détournement des deniers publics, la fraude fiscale, la corruption. Romain Ravet, Représentant Pays du Centre Carter en RDC, note que « les défis de gouvernance du secteur ne permettent pas de faire levier de ces ressources pour diversifier l’économie comme le veulent les autorités, et de soutenir un développement humain durable ».
Dans la phase de mise en œuvre de ce projet permettra également au CENADEP et CREFDL à travailler avec les autorités centrales, provinciales et locales pour créer des espaces de dialogue et identifier des voies de réformes des cadres et des pratiques de la gouvernance du secteur extractif pour améliorer l’accès de l’ensemble de la population congolaise à une information de qualité sur la gouvernance du secteur extractif.
« Le projet se veut participatif et entend inclure tous les acteurs de la gouvernance du secteur extractif dans la recherche de voies d’améliorations au bénéfice des populations de la RDC », a déclaré Romain Ravet.
Ce projet sera mis en œuvre par le programme Gouvernance des ressources naturelles du Centre Carter en RDC jusqu’en janvier 2028. Il vise les provinces du Haut-Lomami, du Haut-Katanga, du Lualaba, du Tangaiyka et du Kongo-Central.
Des représentants du gouvernement, du secteur privé, des partenaires techniques et financiers, des organisations de la société civile et des médias ont été présents lors du lancement de ce projet . D’où, son lancement marque le début d’un engagement collectif pour une gouvernance plus équitable, inclusive et durable du secteur extractif en RDC.
Olivier Masini