La Constitution congolaise prévoit que 40 % des recettes nationales soient rétrocédées aux provinces, afin de leur permettre d’assurer le développement local et de financer les services publics de base. Pourtant, cette disposition reste largement inappliquée par le pouvoir central.
Malgré le plaidoyer constant des gouverneurs et assemblées provinciales, ainsi que les engagements répétés du gouvernement central, la réalité demeure inchangée : les provinces attendent toujours le transfert effectif de leurs ressources. Cette situation pénalise lourdement les projets d’infrastructures, le paiement des agents provinciaux et la mise en œuvre des politiques publiques locales.
Les conséquences sont visibles : routes dégradées, écoles et hôpitaux manquant de moyens, et une dépendance accrue vis-à-vis du gouvernement central. L’inapplication de cette rétrocession fragilise le principe même de la décentralisation, pourtant inscrit comme pilier de la gouvernance en République Démocratique du Congo.
Plusieurs observateurs y voient un manque de volonté politique, aggravé par l’opacité dans la gestion des finances publiques. Pour certains analystes, il s’agit d’un blocage structurel qui nécessite une réforme urgente du mécanisme de transfert des fonds.
Ainsi, il est recommandé au gouvernement central devrait instaurer un système transparent et automatique de rétrocession, avec un calendrier clair et des mécanismes de contrôle indépendants, afin de respecter la Constitution et de restaurer la confiance entre le pouvoir central et les provinces.
Olivier Masini



