L’histoire devrait être racontée à la jeunesse congolaise en rapport avec l’occupation de quelques territoires de la RDC par le Rwanda.
Cette question était au centre de discussion entre la Première Ministre Judith Suminwa et quelques membres de son gouvernement, ce 17 février.
Ces membres du gouvernement ont mené une réflexion sur la possibilité de donner à la jeunesse l’historique et la genèse de l’insécurité dans l’Est.
«L’idée ici, c’est de se dire, les professeurs d’universités, ceux qui nous enseignent la science, comment on les implique dans ces enjeux ? Les étudiants qui ne sont pas seulement étudiants, mais qui peuvent aujourd’hui constituer pour nous un réservoir de soldats, non pas forcément dans le sens de porter la tenue et d’aller au front, mais parce que derrière leurs téléphones, ils peuvent contribuer à freiner la propagation du poison rwandais qui est ici, la désinformation et toute la manipulation qui pullulent dans les réseaux sociaux », a expliqué Patrick Muyaya.
Au regard de la situation sécuritaire qui prévaut au à l’Est du pays, il est impératif d’amorcer une démarche d’appropriation de l’histoire pour l’unité nationale et les générations futures
« Nous avons besoin d’expliquer les enjeux de ce conflit à nos étudiants. Nous avons besoin que nos enfants comprennent la problématique de la guerre actuelle. Nous avons besoin que nos sportifs s’impliquent. Nous avons besoin que nos cultures puissent aussi s’impliquer. Comment on s’assure que nos élèves dès leur bas âge commencent à comprendre le sens de ce conflit qui dure depuis 30 ans », s’interroge Patrick Muyaya.
Derrière cette guerre, le Rwanda et ses supplétifs du M23 pillent les ressources naturelles de la RDC.
La Première Ministre Suminwa souhaite que soit initiées des actions coordonnées à tous les niveaux afin de rendre accessible la genèse des attaques rebelles au Nord-Kivu et Sud-Kivu, son évolution et l’implication de Kagame dans la violation répétitive de notre territoire aux fins de pillage de nos ressources naturelles.
D’où, un plan d’actions comprenant tous les secteurs clés, en interaction directe avec les jeunes congolais, sera présenté à la Première Ministre dans le meilleur délai par le comité en charge de son élaboration, en vue de permettre à la Première Ministre de répondre au besoin de réformes essentielles en cette période pour rendre accessible l’histoire du pays par le canal de l’enseignement, la culture et le tourisme.
Olivier Masini